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Plateforme du savoir et du savoir-faire apicole

Représentation:

L’évaluation ou la sélection de colonies ne concerne pas que les éleveurs ; elle est aussi importante pour tout apiculteur du point de vue de la santé des abeilles. Au sens d’une mesure préventive, il s’agit finalement de ne garder que des colonies saines et fortes au sein d’un rucher. Cette sélection touche aussi bien les colonies productives que les jeunes colonies.

Les abeilles et le couvain supportent mieux des températures élevées que le varroa. L’hyperthermie utilise cet état de fait et réduit le nombre d’acariens par traitement thermique. Toutefois, des dégâts au couvain ne peuvent pas être totalement évités. Sur la base des résultats actuels de la recherche, des effets négatifs de l’hyperthermie sur les abeilles qui éclosent après traitement ne peuvent pas non plus être exclus.

L’arrêt de ponte remplace le premier traitement estival à l’acide formique. Le second traitement estival est à effectuer comme jusqu’ici afin de minimiser le degré d’infestation d’acariens jusqu’au traitement hivernal et d’empêcher d’éventuelles réinvasions. Il n’y a que dans des cas exceptionnels et pour des ruchers très isolés qu’avec des contrôles réguliers d’infestation qu’il est possible de renoncer au second traitement estival.

Confrontée au contexte actuel - environnement pollué, pesticides, bouleversements climatiques, varroase, etc. - l’apiculture affronte de multiples problèmes. Mais ce contexte n’explique pas tout. Afin d’agir efficacement, il apparaît nécessaire d’aborder « l’aspect santé » des colonies d’abeilles dans sa globalité. En imaginant que le fonctionnement biologique de l’abeille est similaire à celui des autres êtres vivants et que tous ces facteurs ont en commun qu’ils peuvent être influencés par l’homme. Sa réflexion doit infléchir ses interventions dans le respect de la santé de ses abeilles.

Chez l’abeille comme chez tous les insectes, l’hémolymphe remplit toute la cavité interne protégée par la cuticule. Cette cavité est appelée hémocèle. Il n’existe pas de réseau de veines et d’artères : les organes baignent dans l’hémolymphe qui fournit à l’organisme les éléments nécessaires. On parle de fluide extracellulaire. Un long vaisseau tubulaire, le cœur, pompe l’hémolymphe et assure la circulation du fluide dans l’ensemble de l’organisme.

Depuis des millions d’années, les abeilles assurent la pérennité de l’espèce par l’essaimage. L’essaimage est un processus naturel qui a comme objectif principal de créer de nouvelles colonies saines et génétiquement variées (les mâles qui se reproduiront avec la reine vierge dans un nouveau territoire ont une autre génétique). L’apiculteur souhaite des colonies qui se développent bien et deviennent fort sans essaimer. Une colonie qui désire essaimer (fièvre d’essaimage) ne construit plus et récolte peu de nectar. La récolte d'été est souvent perdue. Comment peut-on éteindre cette fièvre d'essaimage. Une nouvelle méthode développée par la société d'apiculture de Sion (www.ApiSion.ch) est prometteuse.

Ne serait-il pas intéressant de conserver les allèles des reines les plus performantes ou les plus importantes après leur mort ? Il n’est donc pas surprenant que la cryoconservation de sperme de faux-bourdons a fait l’objet de recherches depuis les années 1970. Le risque de perdre la biodiversité naturelle est une autre motivation pour ces recherches.

Il est devenu clair que les abeilles peuvent développer plusieurs stratégies afin de réduire l’infestation par Varroa. Ceci a été démontré dans des colonies non traitées à l’état sauvage mais aussi avec des colonies sélectionnées (comme les abeilles possédant le comportement VSH de l’USDA à Bâton-Rouge). Les stratégies de résistance peuvent être classées en deux types : celles associées au couvain et celles associées à la période pendant laquelle le varroa se trouve sur les abeilles adultes.

Des clones (imparfaits) sans fils, des mâles sans père mais avec un grand-père maternel, des jumelles par leurs pères, des sœurs par leurs mères, des filles sœurs ou demies-sœurs …

Allons droit au but, la génétique des abeilles est vraiment bizarre ! … Avec les abeilles il faut oublier ce qu’on sait dans le cas de la reproduction humaine par exemple où chaque parent contribue à apporter la moitié des chromosomes, par son ovule pour la mère, par son sperme pour le père. Ce n’est pas le cas avec les abeilles !

Dès l’antiquité, le miel a été consommé pour son pouvoir édulcorant et utilisé pour ses effets thérapeutiques. Actuellement il est supplanté par le sucre de betterave dans l’alimentation. Par contre la médecine redécouvre ses effets bactéricides et cicatrisants sur les plaies chroniques.La cire connaît la faveur des fabricants de cosmétiques alors que la gelée royale et la propolis sont reconnues par la diététique. L’Histoire de l’utilisation du miel et des produits de la ruche est fascinante.

La qualité des sirops utilisés pour le nourrissement d’hiver des abeilles est très souvent au centre de discussions
très animées. Quelles doivent être les principales qualités d’un sirop:

  • De composition proche du miel
  • Facilement assimilable par l’abeille
  • Demandant un minimum d’énergie pour la transformation et le stockage
  • Bonne solubilité (pas de cristallisation)
  • Bonne stabilité (pas de fermentation)
  • Bonne pureté et bonne viscosité

Plantes mellifères, plantes apicoles, plantes mellitophiles… tous ces termes désignent les plantes qui ont un intérêt pour les abeilles. Mais que signifient-ils vraiment et quel est le plus approprié ?

La reine a une durée de vie de 4-5 ans. Cela peut paraître beaucoup. Pourtant, il faut 1-2 ans pour reconnaître une reine de valeur et la sélectionner pour la (re)production. Pour conserver cette reine le plus longtemps possible, il faut ménager sa ponte, qui est dépendante du nombre de spermatozoïdes présents dans sa spermathèque. Différentes techniques permettent de moduler la ponte : taille de la colonie, surface des alvéoles vides, population des jeunes abeilles, ressources protéiques…

Par le prélèvement de couvain et d’abeilles, les varroas s’en retrouvent automatiquement réduits. Il faut prélever une partie du couvain d‘une colonie forte avec des abeilles mais sans reine et installer le tout dans une ruchette. Les abeilles vont élever elle-même une reine.

Les scientifiques ont longtemps pensé que le code génétique d’un organisme déterminait à lui seul ses caractéristiques biologiques, son développement et son adaptation à son milieu. Sous l’influence de divers facteurs chimiques ou « extérieurs », l’épigénétique peut non seulement modifier l’apparence ou le comportement d’un organisme, mais également transmettre certaines de ces modifications aux générations suivantes…

Il existe de nombreuses méthodes d'élevage de reines. Toutes dérivent des mêmes principes. Tout apiculteur sait, qu'en dehors de la période d'essaimage, une colonie avec reine n'accepte d'élever d'autres reines sans certaines précautions (en général la reine présente, empêche ou détruit tout élevage royal). Les techniques d'élevage de reines sont la mise en oeuvre de ces "précautions".

Les asters sont des plantes herbacées vivaces de la famille des astéracées ou composées. Leur nom dérive du grec aster = fleur.

Ce sont des fleurs ornementales très largement cultivées dans les jardins, dont il existe plus de 250 espèces. La plupart sont originaires d’Amérique du Nord, mais certaines ont été importées d’Asie, alors que d’autres sont européennes.

Lorsque l'apiculteur regarde la tête de ses abeilles et qu'il voit ses deux grands yeux composés immobiles disposés de chaque côté de la tête et en plus les trois ocelles implantées sur le front ou vertex, il se pose immanquablement la question : avec ces deux grands yeux, mes abeilles peuvent-elles voir la même chose que moi, ou les voient-elles autrement ? et pourquoi encore des yeux sur la tête ?

La fausses teignes n'est pas considérée comme une maladie. Dans la nature, les fausses teignent jouent un rôle important en cela qu’elles détruisent d’anciens cadres délaissés (sources d’agents pathogènes). Attirés par l’odeur, les papillons des fausses teignes pénètrent dans les ruches et y déposent leurs œufs. Les larves qui en résultent se nourrissent de restes de pollen et des résidus de cocons qui restent au fond des alvéoles. 

Le parasite acarien décime les ruches. Le biologiste Paul Page a montré qu’une butineuse asiatique avait trouvé la parade grâce à un système de «suicide altruiste». Un modèle à faire suivre à sa cousine européenne?

Les phéromones sont des éléments clés de la communication animale : elles sont libérées pour transmettre des messages spécifiques tels que l'attraction sexuelle, l'agression, la reconnaissance de congénères, etc., aux membres d'une même espèce.

Figure : L'extension du proboscis: réponse appétitive d'une abeille immobilisée à une récompense de solution sucrée ayant contacté ses antennes. Des abeilles ayant été exposées à des phéromones de signification différente changent leur comportement d'extension du proboscis montrant ainsi l'impact de ces phéromones sur l'évaluation de la récompense alimentaire reçue. © Martin Giurfa

Bien que peu nombreuses, des colonies d’abeilles A. mellifera mellifera sauvages ou férales existent bel et bien dans la nature et résistent au varroa du fait de leur petite taille, de leur tendance à l’essaimage de la faible densité de l’habitat et probablement par la sélection naturelle. Les études prouvent également que ces souches d’abeilles noires sont pures, sans hybridation. En conséquence, les chercheurs plaident pour que soit développée une politique de conservation de ces populations d’abeilles, parce qu’elles constituent une espèce sauvage probablement en régression, mais aussi un réservoir génétique intéressant d’un point de vue apicole.

Le frelon asiatique poursuit sa progression depuis la date de son arrivée en France il y a 20 ans.

En 2024, il est aux portes du Valais et le défilé de St-Maurice ne sera certainement pas un obstacle infranchissable pour cet envahisseur très bien adapté.

Lu pour vous par Claude Pfefferlé

Mais où vole donc la reine ? Le cas inédit d’une reine butineuse ! Encore un dogme qui vacille…

Dans la campagne du nord de la Sardaigne, une reine d'abeille italienne (Apis mellifera ligustica) a été observée pour la première fois au printemps 2021, alors qu'elle butinait une fleur de bourrache (Borago officinalis), très probablement lors d'un vol d'orientation avant l'accouplement.

(Par Jean Riondet)

La question du nourrissement est récurrente, au printemps pour stimuler les colonies et disposer de fortes populations aux moment des premières miellées, puis en cours de saison dans les moments creux, enfin pour assurer les réserves d’hiver.

Toute décision de nourrir ses colonies doit être réfléchie en tenant compte de la saison, avoir un but précis et les ingrédients doivent être bien choisis pour répondre correctement aux questions : quand ?, pourquoi ?, comment ?

Le frelon asiatique, Vespa velutina, a été observé pour la première fois en France en 2004 par un horticulteur du Lot-et-Garonne qui importait de Chine des poteries pour bonsaïs. Mais ce n’est qu’à l’automne 2005 qu’il a été découvert par les scientifiques ; ces derniers ont signalé sa présence début 2006 quand son acclimatation a été confirmée.

Les organes de l’appareil digestif de l’abeille mellifère permettent l’assimilation des aliments. Certaines glandes sont associées à l’appareil digestif tout en assurant des fonctions périphériques comme la production de substances nutritives ou un appui à l’assimilation des aliments.

Système glandulaire, systèmes circulatoire, respiratoire et nerveux, systèmes digestif et excréteur ou encore reproducteur, ils seront tour à tour développés dans les fiches qui suivront. Pour parler de l’anatomie interne de l’abeille mellifère, une planche anatomique vaut mieux que de grands discours.

Le nucléus de mi-journée est un type particulier de nucléus. Il est approprié pour des colonies fortes et peut être utilisé pour tous les types de ruches. Il n’est pas nécessaire de chercher la reine pour former un nucléus de mi-journée.

Les abeilles jouent un rôle essentiel dans notre écosystème, du fait de leur mission principale qu’est la pollinisation. Cette action permet aux plantes de se reproduire. Les abeilles font partie des insectes pollinisateurs les plus efficaces aux côtés des guêpes ou encore des papillons. Cependant, elles restent une espèce lourdement menacée par divers facteurs.

Lorsqu’une colonie d’abeilles atteint un certain développement, il arrive qu’une partie de la population quitte la ruche pour former une nouvelle colonie. Cette division s’appelle l’essaimage.

C’est la reproduction naturelle de la colonie vue comme super organisme. Cela permet la reproduction et aussi la survie de l’espèce, et ce depuis des millions d’années. Mais l’apiculteur souhaite des colonies qui se développent bien et deviennent fortes sans essaimer. Quelles sont les méthodes pour prévenir l'essaimage ?

La fonction première de la reine est la ponte d’œufs permettant l’émergence de tous les individus qui forment la population d’une colonie d’abeilles. Les multiples autres fonctions de la reine ne sont pas abordées dans ce bref article.

La propolis est un matériaux complexe, constitué principalement de résines provenant de diverses espèces végétales, mais contenant également des quantités variables de cire produite par les abeilles elles-mêmes.

Plante herbacée, annuelle ou bisannuelle qui porte des inflorescences en grappes avec des fleurs jaunes et de longues siliques (fruits). Le colza est une plante importante en agriculture, cultivée comme fourrage ou pour ses graines riches en huile et utilisées dans l’industrie et l’alimentation.

Le naturaliste genevois est devenu l’un des plus grands spécialistes des abeilles de son époque sans pouvoir les voir : il était aveugle et réalisait ses recherches à travers les yeux et les mains de son fidèle domestique, François Burnens

Une étude associant l'Inra, l'Acta et l'ITSAP-Institut de l'abeille décortique les mécanismes physiologiques impliqués dans la survie hivernale chez les abeilles mellifères. Les chercheurs ont montré qu'une protéine aux propriétés antioxydantes, la vitellogénine, est associée à une augmentation de 30% de la probabilité de survie des colonies en hiver.

La vitellogénine est une protéine très présente chez les abeilles d'hiver et pourrait jouer un rôle sur la stimulation de leur système immunitaire. Dans les études, il existe une corrélation entre le taux de vitellogénine et les chances de survie hivernale de colonies d’abeilles.

Le coquelicot est une plante herbacée annuelle à fleurs rouges de la famille des Papaveraceae. Très commune dans les champs de céréales depuis le néolithique déjà, elle subit de nos jours les effets néfastes des désherbants et se fait malheureusement plus rare.

La varroase s’attaque surtout au couvain. Adulte, le varroa mesure env. 1.6 mm de large et 1.1 mm de long. Il se reproduit uniquement dans le couvain et ne connaît pas d’autre hôte que l’abeille mellifère. Le varroa est lui-même porteur de virus d’abeilles. Il se nourrit d’hémolymphe (sang des abeilles) et transmet directement les virus dans le sang de l’abeille. Sans traitement antivarroa, ou avec un traitement antivarroa insuffisant, il affaiblit tellement les colonies qu’elles périssent la plupart du temps dans un délai d’une à deux années.

Assainir en un jour une colonie fortement infestée par le varroa. La technique appliquée correspond à celle des essaims artificiels de reines où la colonie est placée dans une ruche avec des cadres neufs.

Berberis vulgaris est le nom scientifique de l’épine-vinette, un buisson qui doit son nom à une boisson légèrement fermentée produite à partir de ses baies rouges, qui rappelle le vin. Mais son intérêt pour les apiculteurs réside plutôt dans ses fleurs, qui produisent un nectar très abondant pendant les mois de mai et de juin.

Parmi les différentes variétés de solidage présentant des caractères invasifs on trouve la verge d’or tardive ou géante (Solidago gigantea) et la verge d’or du Canada (Solidago canadensis). Il est assez difficile de distinguer ces deux variétés invasives originaires d’Amérique du Nord, d’autant plus qu’elles s’hybrident facilement entre elles.

L’hiver s’estompe, des nuits peuvent encore être froides mais les journées sont chaudes, en une nuit le gel peut griller toutes les fleurs des fruitiers. La chaleur de la journée, la longueur de l’ensoleillement ne doivent pas nous conduire à un excès d’optimisme, quelques jours successifs de pluie ruinent les floraisons. Prudence donc, c’est le mois où explosent les colonies, le gros travail commence : visite de printemps faire construire, surveillance de l’essaimage, préparation de l’élevage des reines.

Création de nucleiCréation de nuclei

Création de nuclei

Pourquoi multiplier ses colonies ? Cela peut être pour augmenter le cheptel, pour renouveler les colonies, pour la vigueur des jeunes reines, pour la sélection de vos colonies préférées, etc. Dans la nature, l’abeille a trois méthodes pour se reproduire : l'essaimage (reproduction naturelle des abeilles), le remérage (renouvellement d'une reine déficiente ou âgée), la cellule de sauveté (perte de la reine). L’apiculteur-trice a lui aussi différentes méthodes à sa disposition pour multiplier artificiellement son cheptel, ce sont des procédés plus ou moins complexes et cela va de la simple division, à l’élevage de reines par le picking. L’objectif pour l’abeille comme pour l’apiculteur est de faire naître une reine afin que celle-ci engendre une nouvelle colonie.

Varroa destructor est actuellement considéré comme la plus grande menace pesant sur la survie de l’abeille domestique (Rosenkranz et al. 2010). En effet, en plus d’engendrer des dommages directs aux abeilles par la consommation répétitive de leur corps gras et par la dépression de leur système immunitaire (Ramsey et al. 2019; Yang et Cox-Foster 2007), les varroas affectent également indirectement les abeilles par la transmission de plusieurs agents pathogènes dont, notamment, le virus des ailes déformées (Boecking et Genersch 2008).

La création de variétés d'hybrides F1 nécessite un important travail de sélection préalable de lignées pures dans des populations différentes, puis des tests de croisements de ces lignées pures. Pour bénéficier d'un effet d'hétérosis (voir plus bas) maximum, il faut que ces lignées soient très différentes (en croisant des pools génétiques différents, comme des origines géographiques autrefois isolées), en outre il faut pouvoir y introduire les caractères recherchés, donc disposer de ce que les généticiens appellent un « réservoir de variabilité ».

Il n’y a pas une seule bonne pratique apicole. Par contre, il existe des règles basées sur le bon sens et l’expérience des apiculteurs chevronnés voire professionnels. Si la reine est bien le moteur de la colonie, la propreté de la ruche, la lutte contre le varroa, les stratégies anti-essaimage, l’emplacement du rucher et la mise en hivernage sont tout aussi importants pour le bon développement de la colonie en vue d’une belle récolte de miel.

La nature assure la multiplication des colonies par l’essaimage, mais l’apiculteur souhaite des colonies qui se développent bien et deviennent fortes sans essaimer. Une colonie qui désire essaimer (fièvre d’essaimage) ne construit plus et récolte peu de nectar. Les essaims sont souvent perdus, surtout pour l’apiculteur éloigné de son rucher. De plus, une colonie souche qui a essaimé demande une attention et des soins spéciaux. Que peut faire l'apiculteur ?

Comme tout être vivant, l’abeille peut être malade. L’apiculteur doit être vigilant, car une maladie peut avoir des conséquences graves surtout s’il s’agit d’une « maladie réputée contagieuse » (MRC). L’apiculteur qui pratique sa passion depuis plusieurs années, repère immédiatement la moindre anomalie sur ses ruches. Pour l’apiculteur débutant, il est parfois très difficile de détecter une maladie et c’est pour cela qu’il doit être bien plus observateur, beaucoup plus curieux et toujours très attentif à ce qui se passe sur la planche de vol.

Septembre se montre souvent comme un second et court printemps 
 
Ce dicton nous rappelle qu’après les chaleurs et sècheresses des deux mois précédents, la pluie qui est revenue alors que le soleil est encore abondant et chaud, permet à la végétation de repartir. Les fleurs sont là, les butineuses vont rentrer nectar et pollen. Depuis quelques années ce printemps s’allonge jusqu’en octobre.

Les cycles de développement de Varroa destructor et de l’abeille sont intimement liés. Depuis l’apparition du varroa en Europe au début des années 80, de nombreux type de traitement chimique ont été préconisés et employés pour le traitement de la varroase. Les résidus chimiques de synthèse et des molécules persistantes, se sont retrouvées dans la cire d’abeille contribuant au fil des années à la sélection des varroas résistants. Ainsi il est possible de gérer les populations de varroas en intervenant sur le cycle de l’abeille. L’encagement de la reine pour obtenir une colonie sans couvain est un exemple de méthode biomécanique intéressante pour gérer la varroose.

Le buddleia (nom scientifique : buddleja davidii) est un arbuste appelé aussi « arbre aux papillons ». Malgré son nom sympathique, c’est une plante invasive dont l’expansion est à limiter absolument.

La création, dès le printemps, de plusieurs nuclei à partir d’une petite colonie sur 6 cadres est très rentable et aisée pour peu que l’apiculteur suive le développement de la souche, transfère les cadres de couvain sur 2 corps superposés et que les apports fréquents de sirop stimulent une reine particulièrement prolifique.

On profitera des mois d'hiver pour nettoyer tout son matériel apicole. Non seulement cela évitera, peut-être, certaines maladies, mais quel plaisir de retrouver au printemps des outils en bon état et surtout qui ne collent pas.

Les œufs pondus par la reine passent par plusieurs stades de développement. Le premier, qui dure à peine 3 jours, est le plus critique parce qu’il correspond au développement, à l'intérieur de l'œuf, du système nerveux et digestif de la larve qui va naître. Après l'éclosion de l’œuf, commence l'étape larvaire avec la naissance d’une larve sans antennes, sans yeux, sans pattes, sans ailes qui sera nourrie avec un régime composé exclusivement de gelée royale pendant 3 jours.

(Foto: kleinewelt)

Octobre, le mois de la mise en hivernage

L’automne est la période de préparation active de la mise en hivernage, tant de la part de l’abeille que de l’apiculteur, soucieux du bien-être de ses colonies.

Un premier traitement a été effectué après la récolte, hors présence des hausses, à l’acide formique ou avec des bandelettes. Un deuxième traitement a été administré au début septembre. Les chutes de varroas ont été comptées et ne dépassent pas 1 par jour. Le but est d’hiverner les colonies avec moins de 50 varroas par ruche.

Comme son nom l’indique, la maladie de mai survient généralement en mai, mais peut aussi déjà survenir en avril ou un peu plus tard, en juin. Ce sont surtout les nourrices qui en sont affectées lorsqu’elles n’ont pas assez d’eau pour digérer le pollen. Un temps froid accompagné de bise favorise l’apparition de la maladie. Outre le manque d’eau, la bactérie Spiroplasma apis ou certains pollens peuvent aussi provoquer la maladie de mai. Les scientifiques supposent que la maladie est causée par une combinaison de différents facteurs.

La régulation comportementale de la soif, de la collecte de l’eau et de son stockage dans les colonies d’abeilles mellifères.

Cette étude a examiné comment une colonie d'abeilles mellifères détecte et étanche sa soif collective lorsqu’elle constate une hyperthermie du couvain (>36°).

Gauche ou droite? Comme les humains, les abeilles ont une préférence. Des chercheurs australiens ont récemment découvert que les abeilles peuvent avoir une préférence pour la gauche ou la droite — influençant leurs décisions en vol dans le but d’éviter des obstacles.

Le cerveau humain comporte 2 hémisphères grossièrement symétriques quant à leur morphologie. Par contre, au plan fonctionnel, on note une totale asymétrie : la plupart d’entre nous sommes droitiers et les objets de la vie de tous les jours sont configurés pour les droitiers : la paire de ciseaux, le mètre-ruban, la souris de l’ordinateur, la guitare, le pichet gradué, la tablette amovible (support d’écriture) fixée à la chaise de l’amphithéâtre, la crosse du fusil de chasse, le boomerang… sans oublier la bienséance de la poignée de main.

Une étude récente révèle que si 50% des abeilles ne sont pas latéralisées, 25% sont droitières et 25 % sont gauchères. Une des hypothèses avancées pour expliquer ce phénomène serait que la stratégie de vol des essaims serait optimisée et éviterait une partie des collisions.

L’ajout d’une reine n’est pas toujours chose facile. Il vaut donc la peine de bien planifier cette action pour introduire avec succès les reines élevées avec soin et beaucoup d’attention. L’état de santé de la jeune reine et celui de la colonie jouent un rôle décisif dans le succès ou l’insuccès de l’opération. Les abeilles examinent la jeune reine sous toutes les coutures. Si elle a un défaut quelconque, par exemple une patte déformée ou manquante ou si elle n’est pas assez fécondée, la colonie la rejette. La plupart du temps, les abeilles laissent la reine indésirable pondre des œufs durant une courte période mais construisent ensuite des cellules royales pour y accueillir une reine sans défauts.

Les espèces végétales produisant du nectar et du pollen sont très nombreuses ; en Suisse on en compte plusieurs milliers. Mais toutes ne présentent pas la même utilité apicole et seulement quelques centaines sont visitées par les abeilles. Parmi celles-ci, à peine une trentaine ont vraiment une grande valeur apicole, une septantaine sont considérées comme secondaires et les autres ont moins d’intérêt, car moins fréquentes ou poussant de manière éparse.

La division d’une colonie est dictée par diverses raisons :

  • multiplication du cheptel,
  • remplacement d’une colonie morte devenue bourdonneuse,
  • menace d’essaimage d’une colonie très forte,
  • création de nuclei pour le commerce
  • ou réserves de colonies pour remplacer les pertes attendues l’année prochaine…

Il existe de nombreuses méthodes différentes et très simples pour diviser ses ruches.

Celle décrite ci-dessous marche bien :

Des chercheurs ont observé que sur l’île de Gotland, en Suède, des colonies d’abeilles abandonnées pendant 10 ans et non traitées ont entrainé l‘apparition et la sélection de souches spontanément résistantes au varroa. Par la suite, plusieurs autres colonies naturellement résistantes ont été découvertes en d’autres endroits du monde. Cette article présente l‘état de la littérature sur les trois phénomènes influençant les comportements de résistance de l‘abeille méllifère face au varroa.

Le centre de compétence et de prestations de services apiservice a été créé début 2013 en tant que filiale d’apisuisse, organisation interprofessionnelle des apicultrices et apiculteurs suisses. apiservice exploite en premier lieu le Service sanitaire apicole (SSA), s’engage en matière de formation, dirige le service spécialisé Elevage et soutient l’association faîtière apisuisse dans d’autres domaines.

Ces images sont libres de droits et gratuites à télécharger.

Merci de mentioner l'auteur: S. Imboden - www.ApiSavoir.ch

La première difficulté pour l’apiculteur débutant, c'est le choix d'une ruche. Les systèmes sont nombreux et tous ont leurs avantages et leurs inconvénients, leurs admirateurs et leurs adversaires. Il est important de bien choisir les ruches pour que la colonie se développe bien, pour que la production soit conséquente, pour que l’hivernage se passe bien et pour que l’apiculture soit un plaisir. De la Dadant, la Langstroth, la Voirnot, l’Alsacienne, la WBC, la Warré, la Layens, la Simplex, la Zander, la National ... et de toutes les autres : laquelle est la meilleure ruche ? Comment prendre une décision quand on est apiculteur débutant et que tous les avis des « anciens apiculteurs » divergent ?

La balsamine de d’Himalaya ou balsamine glanduleuse (Impatiens glandulifera), d’origine asiatique, est un exemple typique de plantes qui divisent les apiculteurs, les jardiniers et les écologistes : très mellifère et très décorative, elle constitue pourtant un danger écologique, car elle a un caractère envahissant qui a un lourd impact sur la biodiversité locale.

Le rucher pavillon date du 19ème siècle et sa conception servait à l’entreposage des paniers et des ruches avec accès depuis l’arrière. Le rucher devait protéger les abeilles du vent, de la pluie et des vols. La ruche « suisse » avec accès par l’arrière est de nos jours encore l’exploitation la plus courante en Suisse alémanique. En dehors de la Suisse, l’apiculture se pratique principalement en ruches à hausse multiple.

Les apiculteurs sont tenus de soigner convenablement leurs colonies et de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour les maintenir en bonne santé (OFE art. 59, al. 1). Ils procèdent par conséquent à des contrôles réguliers. Tous les cadres doivent être inspectés à cette occasion. La colonie est complètement désassemblée puis rassemblée. Préparez-vous à l’avance au contrôle des colonies afin que les ruches ne restent pas ouvertes inutilement longtemps. Lorsque vous examinez les ruches, veillez à travailler calmement. Des apiculteurs stressés ont des abeilles stressées.

Le manuka (Lactospermum scoparium), appelé aussi tea tree de Nouvelle Zélande en anglais parce que ses feuilles peuvent être utilisées pour faire du thé, est un arbuste vivace à feuilles persistantes de la famille des Myrtacées (la même que l’eucalyptus et le myrte). Il comporte des branches ramifiées en mode désordonné et ses feuilles, de forme variée, sont petites et aromatiques. Pendant la floraison le manuka produit des fleurs à cinq pétales, de couleur blanche, rose ou rouge, auxquelles succèdent les fruits, des capsules ligneuses rondes, qui persistent sur la plante pendant de nombreux mois.

La danse des abeilles est un terme utilisé en apiculture et en éthologie pour désigner un système de communication animale par lequel des abeilles butineuses ou exploratrices (en moyenne 5 à 25 % des butineuses qui sont les plus âgées, les plus expérimentées, les autres étant des réceptrices attendant le signal de l'éclaireuse) transmettent aux réceptrices restées dans la colonie la distance et la direction de la source de nourriture où elles peuvent obtenir le nectar et le pollen des fleurs nécessaires à la production de miel.

Mesurant 1mm³, le cerveau de l’abeille est capable de prouesses remarquables grâce à des mécanismes cognitifs très élaborés. L’abeille fait des choix, mémorise des trajets en suivant précisément la course du soleil, repère des sources de nourriture qu’elle évalue qualitativement et quantitativement, transmet de multiples informations à ses consœurs pour recruter un grand nombre de butineuses aux compétences différentiées.

On reconnaît 4 types de cellules royales :

1. Cellules royales d’essaimage naturel
2. Cellule royale de sauvetage
3. Cellule royale de remérage
4. Cellules royales artificielles

C’est le premier mois de l’hiver, le froid et la neige sont parfois au rendez-vous. On doit surveiller les entrées des ruches, les dégager de la neige qui aurait pu s’y mettre.

Si l’abeille nous étonne par son comportement hypersocial, son anatomie et ses organes multifonctionnels nous émerveillent carrément.

L’abeille est pourvue de 2 antennes fixées au sommet de sa tête et composées de 3 parties principales, le scape, le pédicelle et le flagelle. Les antennes sont continuellement en mouvement grâce à quatre muscles situés dans la capsule céphalique qui assurent la rotation du scape ; ce dernier contient 2 groupes de muscles qui assurent les mouvements du flagelle et du pédicelle. Les motoneurones correspondant à l’activation de ces muscles (9 pour ceux du scape, 6 pour ceux du flagelle) ont leurs neurones situés dans le lobe dorsal qui est le système moteur et mécanosensoriel des antennes. Ce sont celles-ci qui servent à l’abeille d’organes centraux de la perception de son environnement et lui transmettent, grâce aux milliers de sensilles, une énorme quantité d’informations la reliant au monde extérieur. Les antennes sont ainsi le support de l’odorat, du goût, du toucher, de l’ouïe, de la perception des champs électriques.

Cette méthode peut être répétée aussi souvent que souhaité sans endommager les abeilles. En l’espace d‘environ 15 minutes, vous connaissez le taux d’infestation de varroas d’une colonie.

L’activité des insectes, animaux à sang froid, est conditionnée par la température extérieure. Leurs muscles ont besoin d’un minimum de chaleur, faute de quoi ils cessent toute activité. Pour éviter de subir ce phénomène mortel en hiver, ils ont développé des moyens de résistance, le plus souvent par l’hibernation.

Une colonie d’abeilles a besoin de tranquillité tout au long de la saison apicole et probablement encore plus pendant les mois d’hiver. Si l’apiculteur, trop curieux, ouvre sa ruche à tort et à travers, la colonie constamment dérangée finit par être stressée et le comportement de ce superorganisme se modifie, augmente sa consommation de carburant, brûle les réserves de son précieux corps gras, inhibe ses défenses immunitaires contre le varroa et les virus véhiculés, freine le développement de la population d’ouvrières et du couvain et finit par s’effondrer dans une spirale infernale (► Cascade infernale : Chronique d’une mort annoncée).

« À la sainte Clotilde, de fleur en buisson, abeille butine à foison. »
En juin, les grandes floraisons de fruitiers sont achevées, mais les fleurs des buissons demeurent importantes jusqu’au mois d’août. Tout, ou presque, arrive à maturité. Le développement des colonies, à son apogée fin mai, détermine alors les possibilités de collecte de miel. Les élevages de reines réussissent moins facilement, le creux de fleuraisons commence dans certaines régions. La famine guette, alors que les butineuses s’activent au trou de vol.

par AURORE AVARGUÈS-WEBER

Malgré un cerveau minuscule comptant 100000 fois moins de neurones que le nôtre, les abeilles possèdent des facultés cognitives étonnantes. Ces hyménoptères comptent, maîtrisent des concepts, raisonnent par catégories... et sont même plus rapides que les grands singes dans certaines tâches !

La phacélie, phacelia tanacetifolia, est une plante herbacée annuelle de taille comprise entre 50 et 120 cm. C’est une plante originaire de Californie et du Mexique qui a été introduite en Europe au XIXème siècle ; présente près des habitations et dans les terrains vagues, où elle peut même devenir envahissante, elle est surtout cultivée comme engrais vert, en culture fourragère ou en culture intermédiaire.

Pour les abeilles mellifères, le saule est une des premières sources de nourriture à la fin de l'hiver. L'apiculteur calque sa visite de printemps sur l'éclosion des chatons de la plante mâle.

L’idée qu’un animal ou une plante est le simple produit des gènes qu’il a hérités de ses parents est de plus en plus remise en question. Jusqu’à présent on savait que l’environnement peut, pour une part parfois non négligeable, influencer la nature des êtres, dans leur aspect ou leur comportement (c’est le phénotype). Or il s’avère que l’empreinte de l’environnement peut parfois être transmise aux générations suivantes, sans pour autant qu’il y ait modification de l’information génétique. C’est l’ensemble des mécanismes qui gouvernent cette part héritable influencée par l’environnement qu’on appelle « épigénétique ».

 

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Aperçu de la bonne pratique apicole
Il n’y a pas une seule bonne pratique apicole. Par contre, il existe des règles basées sur le bon sens et l’expérience des apiculteurs chevronnés voire professionnels. Si la reine est bien le moteur de la colonie, la propreté de la ruche, la lutte contre le varroa, les stratégies anti-essaimage, l’emplacement du rucher et la mise en hivernage sont tout aussi importants pour le bon développement de la colonie en vue d’une belle récolte de miel.

Arbre ou arbuste dioïque à feuilles caduques. Les fleurs mâles ont des anthères jaunes, les fleurs femelles sont discrètes, verdâtres et se développent à maturation en capsules riches en graines.

Les cires de rayons naturels, d’opercules, de cadres de hausse et de corps triés peuvent être fondues et transformées en nouvelles feuilles de cire gaufrée. Si, contrairement aux Recommandations du SSA/CRA, des cadres de couvain sont entrés en contact avec des produits antivarroa chimico-synthétiques, ils doivent être retirés des colonies, emballés hermétiquement et éliminés avec les ordures ménagères ou utilisés pour la production de bougies.

Arbre à feuilles caduques ou parfois à feuillage persistant, monoïque et anémophile avec des fleurs discrètes, verdâtres et unisexuées. Les fleurs mâles sont pendantes et regroupées en chatons, alors que les fleurs femelles sont arrondies et peu visibles, se développant en gland (fruit à coque).

(par Jean-Michel Normand)

Est-ce parce qu’elle donne le miel et la cire ? Ou parce que son organisation sophistiquée fait étrangement écho aux sociétés humaines ? A moins que ce ne soit à cause d’un caractère à la fois farouche et discipliné qui rend sa domestication incertaine, ou de sa manière de se poser au confluent du végétal et de l’animal. Protéiforme et teintée de mystère, la fascination qu’exerce l’abeille perdure depuis des millénaires, mais elle a connu des intermittences.

Cette maladie contagieuse de l’abeille mellifère est due au virus SBV, abréviation de son appellation anglaise Sacbrood Bee Virus. Elle est présente à travers le monde entier et touche généralement le couvain operculé, entraînant des mortalités de prénymphes plus ou moins importantes, pouvant aboutir à l’affaiblissement de la colonie.

Cette maladie se caractérise par l’aspect typique, en forme de sac, que présentent les prénymphes tuées par ce virus. Les abeilles adultes infectées ne présentent pas de symptômes (ce sont des porteurs sains) mais constituent des réservoirs du virus.

La survie hivernale des colonies est un thème qui divise les apiculteurs par ses contradictions, ses préjugés, ses hypothèses, ses partis pris… L’apiculteur chevronné se fiera à son expérience et suivra de près les variations météo de novembre à mars pour estimer la date de la reprise de la ponte royale et le volume du couvain à chauffer. Mais l’apiculteur débutant est contraint d’écouter les questionnements des Collègues inquiets : faut-il nourrir ou non en hiver ?

Trop souvent le tiroir ne sert qu’à repérer la présence plus ou moins abondante de chutes naturelles de varroas morts. Pourtant le tiroir est le miroir de la vie de la colonie juste au-dessus… Si l’apiculteur se donne la peine de l’examiner régulièrement, les éléments, déchets, débris et autres résidus observés livrent de précieuses informations sur la dynamique et la santé des colonies. L’examen du tiroir doit toujours être corrélé avec le calendrier apicole : l'interprétation d'un tiroir examiné en été sera très différent du même tiroir ouvert à Noël.

Le concept basé sur l’encagement de la reine durant un cycle de développement du couvain a pour but de laisser émerger le couvain produit avant encagement et de retirer et détruire le nouveau couvain produit dans la cage. Il n’y a pas d’utilisation directe de varroacide avec la méthode du rayon-piège étant donné qu’elle réduit à 20% les acariens présents au sein de la colonie. Des acides ne sont utilisés que pour les traitements estival et hivernal suivants.

La création d’un essaim artificiel implique certains mécanismes nécessaires à la santé des abeilles et qui diminuent surtout l’infestation de varroa. Au moins 1 kg d’abeilles est prélevé d’une colonie en même temps que la reine. La colonie mère tire des cellules royales à partir de son couvain ou bien une cellule d’élevage est introduite. Ainsi, les deux colonies seront sans couvain et peuvent être traités efficacement contre le varroa.

Le traitement estival en ruchettes d’élevage est un grand défi étant donné que l’application des méthodes recommandées par le CRA et le SSA pour des colonies de production est très difficile, voire impossible. Le climat au sein de la colonie étant
difficile à estimer en raison des nombreuses abeilles regroupées sur un petit espace, l’acide formique, par exemple, est presque impossible à doser correctement.

De nombreuses méthodes de réunion sont utilisées par les apiculteurs et certaines très violentes démontrent un réel manque de respect envers les abeilles. Le seul avantage de ce type de réunion, c’est d’être rapide, mais elles ne se préoccupent guère de ce que deviennent les reines, les butineuses et les abeilles en général. La plus douce et la plus utilisée des méthodes est très probablement la « superposition ». Cette procédure est relativement simple, à la portée de tous les apiculteurs débutants comme confirmés et si les quelques règles dont nous allons parler dans cet article sont respectées, la réunion devrait se passer sans problème.

Les stratégies adaptatives de l’imitation font du mimétisme un modèle de mécanisme complexe de coévolution mettant en jeu une première espèce servant de modèle (par ex. Apis cerana) et une deuxième espèce imitatrice (par ex. Varroa destructor), très souvent parasitaire. Varroa destructor, un acarien parasite des abeilles, a la capacité d'imiter la composition chimique de la cuticule de son hôte ; de plus il est aussi capable de changer cette composition en fonction de l’espèce qu’il parasite.

Le séneçon du Cap (Senecio inaequidens) est une plante herbacée vivace de la famille des astéracées ou composées originaire d’Afrique du Sud, d’où elle a été importée accidentellement à travers le commerce de la laine. Sa tige ramifiée atteint 40 à 60 cm et porte des fleurs jaunes qui s’épanouissent longtemps, du début de l’été jusqu’en automne, et qui attirent les abeilles surtout pour leur pollen de couleur jaune.

La santé des colonies d’abeilles et le succès de l’apiculture dépendent souvent de l’emplacement des ruchers. Il vaut la peine de choisir soigneusement les emplacements et de vérifier leur adéquation avec 2 - 3 colonies. Dans un endroit optimal, les colonies se développent rapidement et fortement au printemps. De beaux nids de couvain et suffisamment de réserves de pollen et de nectar sont un bon signe.

L’acide oxalique est nocif pour la santé et fortement irritant. A manipuler avec la plus grande prudence. Il faut dans tous les cas porter des lunettes de protection, des gants en caoutchouc résistants à l’acide et des vêtements à longues manches.

L'abeille européenne, l’avette ou la mouche à miel (Apis mellifera) est une abeille à miel domestique originaire d'Europe. Elle est considérée comme semi-domestique. C'est une des abeilles élevées à grande échelle pour produire du miel.

L’aster des jardins est une plante herbacée vivace de 90-150 cm fleurissant depuis le mois d’août jusqu’en novembre. Originaire d’Amérique du Nord, Aster novi-belgii a été introduit en Europe au XVIIIème siècle comme plante ornementale. Échappé des cultures, il pousse maintenant spontanément un peu partout, sur sol plutôt calcaire : dans les jardins, les prairies, les bois humides.

La visite d’une ruche se prépare à l’avance pour ne rien oublier et gagner en efficacité. Une visite, même brève, dérange la colonie qui la vit comme une intrusion et le stress engendré amènent les abeilles à consommer entre 0.5 et 1 kg de miel. La visite ne sera donc effectuée qu’en cas de nécessité. Ces quelques conseils rendent les visites plus efficaces :

par SEAN BAILLY

Aurore Avarguès-Weber, de l’université de Toulouse, et des collègues de Melbourne, en Australie, sous la direction d’Adrian Dyer, ont continué à explorer les capacités en mathématiques des abeilles. Ils viennent de montrer qu’elles sont capables d’additionner
et de soustraire.

L’alimentation semble jouer un rôle particulièrement important pour la santé et les défenses immunitaires des abeilles. Celles-ci doivent disposer en permanence de nectar et de pollen. Cependant, cette exigence est difficilement satisfaite dans le paysage agricole moderne. Des périodes sans miellée durant la phase la plus intensive d’élevage du couvain stoppent la croissance des colonies et entraînent une plus grande sensibilité aux maladies.

L’intérêt économique pour les exploitations apicoles de l’élimination du couvain de mâles comme lutte complémentaire
contre le varroa

Depuis le premier article, nous avons reçu énormément de demandes de précisions sur la mise en oeuvre pratique
dans la ruche et par la suite beaucoup de commentaires très positifs quant aux effets de ce « traitement» mécanique sans risque pour les abeilles et la reine. Après avoir rappelé le contexte de l’étude et la façon dont nous l’avons menée, nous vous présentons aujourd’hui les résultats complets sur deux ans.

Le pissenlit, Taraxacum officinale de son nom scientifique et communément appelé « dent de lion », est une fleur de la famille des Asteraceae. C’est une plante herbacée vivace (qui vit plusieurs années) très répandue dans tous les milieux, surtout sur les sols riches en nutriments, en plaine comme en montagne, jusqu’à 2500 m d’altitude ; sa floraison commence au mois d’avril et est à son point culminant au mois de mai, mais elle se prolonge, de manière moins prononcée, jusqu’à l’automne, surtout si l’été est sec et chaud.

Nos populations d’abeilles ne sont pas toujours capables de se défendre seules contre les maladies et les ravageurs. Elles comptent donc sur vous, apicultrices et apiculteurs, pour les aider. Et pour ce faire, les aide moimoires élaborés par le Service sanitaire apicole (SSA) peut vous être d’une aide précieuse

Courant mai, une façon simple d’agrandir son cheptel ou d’éviter l’essaimage d’une colonie trop développée est la création d’un essaim nu.

Ci-dessous, vous pouvez observer en temps réel les variations du poids de la ruche et les modifications de la température de la colonie dans différents ruchers de la plaine et du côteau de la rive droite du Rhône.

Le faux-bourdon est le mâle des abeilles domestiques, c'est le plus gros insecte de la colonie. Il est trapu et son thorax est couvert de poils. Il est reconnaissable par sa tête surmontée de deux gros yeux globuleux et équipée d'une paire d'antennes, son abdomen est arrondi, son vol est assez bruyant et disgracieux. Son rôle principal est de transmettre le patrimoine génétique de sa mère lors de la fécondation.

L’argousier, dont le nom scientifique est Hippophae rhamnoides, est une plante à feuillage persistant de la famille botanique des Elaeagnaceae. Ce magnifique arbuste rustique qui peut atteindre une taille de 4 mètres a une tige densément ramifiée, avec des rameaux épineux sur lesquels se forment des petites baies charnues de couleur orange, issues du développement du réceptacle floral après fécondation.

par R. Prasad

La défense d'une société exige souvent que certains membres spécialisés se coordonnent pour repousser une menace au péril de leur vie. C'est particulièrement vrai pour les abeilles domestiques qui défendent la ruche et peuvent sacrifier leur vie en cas de piqûre. Au cœur de cette réponse défensive coopérative se trouve la phéromone d'alarme de piqûre, dont le composant principal est l'acétate d'isoamyle (IAA).

Une colonie d’abeille ne peut exister sans une reine. Elle est le seul individu femelle fertile de la colonie. Il y a normalement une seule reine adulte accouplée par ruche. Elle est habituellement la mère de la plupart, sinon de la totalité, des abeilles de la ruche. Grâce aux phéromones qu'elle sécrète, la reine parvient à influencer les abeilles de sa colonie. De plus, les caractéristiques tels que vitalité, douceur, comportement d’essaimage, résistance aux maladies ou la pérfomance sont détérminés par la reine.

Nos ruches souffrent durement de mortalités hivernales. Elles ne sont sans doute pas à imputer toutes aux pratiques apicoles, loin s’en faut ; mais dans un tel contexte, la seule chose que l’éleveur puisse faire, c’est mettre tout en œuvre pour que ses colonies aient, dès le début du printemps, la vigueur nécessaire à la reprise en force de l’élevage. L’époque où l’abeille s’élevait quasiment toute seule est révolue et nous ignorons si elle ne reviendra jamais : il nous faut affiner nos pratiques pour mettre toutes les chances du côté des colonies. C’est donc toute l’économie de la ruche qu’il nous faut considérer, et cela dès le début du mois de juillet.

Les abeilles qui construisent leurs propres rayons ont moins tendance à essaimer car les phéromones dégagées lors de la production de cire informent la reine sur l'accroissement du volume de la ruche.

La cire provient de glandes spécialisées et logées dans l’abdomen des jeunes abeilles cirières âgées d’environ 12 jours, évoluant dans un environnement entre 33°C et 36°C. Les cirières consomment beaucoup de sucre pour la production de cire, soit environ 7.5 kg pour 1 kg de cire. Celle-ci se présente sous forme de petites écailles d’un poids inférieur à 1mg. A l’aide de ses pattes postérieures l'abeille les ramène jusqu’à ses mandibules, les malaxe et les assemble pour construire les alvéoles.

Certaines fleurs produisent un halo bleu sur leurs pétales pour attirer les pollinisateurs

Acquis et maîtrisé par l’Evolution, un « désordre » de la structure nanométrique des pétales de nombreuses fleurs permet une meilleure pollinisation.
Des chercheurs ont découvert que certaines fleurs ont développé une stratégie supplémentaire pour pousser les insectes à les butiner. Un halo ultra-violet attire efficacement les pollinisateurs.

Image: Ursinia speciosa comme d'autres espèces de fleurs, produit un halo bleu sur ses pétales pour attirer les pollinisateurs. © Edwige Moyroud

L’acide oxalique est nocif pour la santé. Les vapeurs ou poussières de cet acide ne doivent ni être respirées ni entrer en contact avec la peau. A manipuler avec la plus grande prudence. Il faut dans tous les cas porter des lunettes de protection, des gants en caoutchouc résistants à l’acide, un masque de protection FFP3 et des vêtements à longues manches.  

Lors du traitement, veillez à ne pas vous trouver dans le nuage d’acide oxalique. Les colonies doivent être traitées de l’extérieur (pas dans le pavillon). Etant donné qu’il est impossible d’éviter totalement d’entrer en contact avec les vapeurs, nous vous recommandons de porter un demi-masque ou un masque entier pourvu d’un filtre à charbons actifs. Cela vous protège correctement. Attention : les filtres ont une date de péremption et doivent toujours être entreposés dans un sac en plastique fermé.

L’acide oxalique est nocif pour la santé et fortement irritant. A manipuler avec la plus grande prudence. Il faut dans tous les cas porter des lunettes de protection, des gants en caoutchouc résistants à l’acide, un masque de protection FFP2 et des vêtements à longues manches.

Contrairement aux insectes sociaux dont fait partie notre abeille Apis mellifera, les abeilles sauvages ou solitaires n’ont pas le même mode de vie. Elles ne partagent pas leur nid, ne coopèrent pas dans l’élevage du couvain, ne connaissent les chevauchements de générations, ne stockent pas de miel, travaillent de façon indépendante, ne sont pas agressives et souvent n’ont pas de dard.

Ceux qui ont déjà utilisé l'excuse que "faire le ménage n'est pas dans mon ADN" pour tenter d'échapper à cette corvée n'avaient peut-être pas tout faux. En effet, chez les abeilles domestiques du moins, certains laisser-aller sur le plan de l'hygiène de la ruche seraient liés à la surexpression de gènes qui nuirait à la détection des odeurs dégagées par les larves malades ou mortes.

Les paquets d’abeilles, tous semblables, mais tous différents par leur composition et leur utilisation.

La confection des paquets d’abeilles n’est pas une pratique habituelle en apiculture, car cette pratique demande un savoir-faire qui est rarement enseigné en rucherécole. Sur le net, beaucoup de vidéos ne donnent pas toutes les informations qui entourent cette technique, ce qui fait que lors de la mise en pratique par les apiculteurs, les résultats sont très souvent infructueux.

Bien qu’une quantité substantielle de recherches aient été effectuées sur les causes du trouble d’effondrement des colonies chez l’abeille européenne Apis mellifera, il existe de plus en plus de preuves au cours des deux dernières décennies qu’une autre pandémie d’abeilles, à la fois domestiquées et indigènes, se développe. Cette pandémie est le résultat de la propagation d’agents pathogènes fongiques du genre Nosema.

L’apiculteur amateur.trice est souvent bien armé élever ses colonies : il est observateur, curieux, motivé, enthousiaste, parfois idéaliste, souvent bien coaché, épaulé par des cours de vulgarisation et la lecture de multiples articles sur internet ; il fait part de ses soucis à ses collègues, apprécie les conseils voire les coups de main prêtés par les « anciens »… mais il n’a souvent strictement aucune idée de ce que lui coûte ou rapporte son hobby ! Il se rassure en pesant sa récolte : super, 15 kg de miel par colonie !!! Mais que lui ont coûté ces 30 bocaux dont il est si fier ? Quel est le bénéfice exact qu’il retire de la vente de la part de sa production qu’il n’a pas consommée lui-même ?

L’apiculteur.trice aguerri se pose une autre question : et si j’en faisais mon métier de ce hobby ? Quel est l’investissement de départ et le chiffre d’affaires que je dois viser pour m’en sortir ?

L’apiculteur.trice professionnel doit rendre des comptes à son banquier et il se pose la question : comment faire pour améliorer le rendement de mon exploitation ; comment amortir pour renouveler mon matériel ?

comment gérer les risques liés aux mauvaises années de récolte ou aux maladies ?

Ces trois apiculteurs ont à leur disposition un outil convivial développé avec compétence et précision pour les aider à répondre à toutes les questions liées à la pratique d’une apiculture financièrement responsable ?

 

► vous pouvez télécharger l'outil de calcul ici

La diarrhée des abeilles est la plupart du temps causée par le Nosema ou la dysenterie. Le Nosema est une maladie fongique qui peut apparaître sous l’effet de deux différents agents pathogènes : Nosema apis et Nosema ceranae. La contagion a lieu sous forme de spores via la nourriture, l’eau et des surfaces contaminées. Le champignon germe dans l’intestin moyen et se multiplie ensuite dans les cellules intestinales. De nouvelles spores sont transmises par les excréments. Dans cet aidemémoire, seule la diarrhée consécutive à Nosema apis est abordée et traitée. La maladie dépend fortement de la saison et apparaît principalement au printemps. On peut identifier l’agent pathogène sans symptômes au sein de la colonie durant toute l’année.

Le cotonéaster horizontal ou rampant (Cotoneaster horizontalis) est un arbrisseau originaire de Chine importé en Europe à la fin du XIXème siècle. Pendant longtemps il est resté limité aux parcs et jardins, où il est apprécié car il forme un tapis dense qui recouvre les rocailles et soutient les talus.

Vous l’aurez compris, une lutte efficace contre Varroa se joue sur l’anticipation, et non sur la réaction uniquement. Le but est de maintenir un niveau d’infestation bas toute la saison afin de préserver la colonie et éviter une forte charge parasitaire et virale. On cherche à tout prix à préserver les hivernantes afin de garantir un redémarrage dans la colonie dans les meilleures conditions possibles. Et surtout, on adapte sa stratégie en fonction de la saison en cours. Chaque année est unique, et les variations climatiques nous contraindront à toujours plus d’adaptation pour maitriser le varroa.  

Dans la nature, les abeilles élèvent des reines au printemps, au moment de l’essaimage, pour multiplier les colonies. Elles élèvent également des reines dans d’autres situations, par ex. lorsque la reine ne donne plus entière satisfaction après plusieurs années de ponte ou lors de la disparition accidentelle de la reine. Dans ces cas particuliers, l’élevage royal n’est pas associé à un essaimage.

L’acide formique est très corrosif. Sa manipulation exige une grande prudence. Il faut dans tous les cas porter des lunettes de protection, des gants résistants aux acides et des vêtements à manches longues.

Une moustiquaire empêche les abeilles de monte dans le diffuseur. Le contrôle est ainsi facile.

Les colonies d’abeilles couvrent leurs besoins en protéines et en sels minéraux en consommant du pollen. Elles ont donc besoin de suffisamment de pollen. Combien de pollen les colonies d’abeilles récoltent-elles par année ? Le présent article tente de répondre à cette question.

La maladie est causée par un virus. L'agent pathogène peut se multiplier aussi bien chez les abeilles adultes que dans le couvain. Contrairement aux larves allongées/prénymphes, qui peuvent tomber malades et mourir, aucun symptôme clinique n'est visible chez les abeilles atteintes, mais leur durée de vie est raccourcie.

Arbre ou arbuste monoïque à feuilles caduques. Les fleurs sont unisexuées, vertjaune, en grappes ou en panicules. Le samare (fruit) est constitué de deux graines assemblées en forme d’hélice et est transporté par le vent. Les espèces importantes pour les abeilles sont: l’érable des montagnes (A. pseudoplatanus), l’érable plane (A. platanoides) et l’érable champêtre (A. campestre).

En Suisse, l'apiculture fait partie des loisirs. Aujourd'hui, 17'000 apiculteurs prennent soin d'environ 188'00 colonies, en moyenne 11 colonies par personne. En Allemagne, une exploitation avec plus de 30 colonies est considérée comme exploitation de loisir, l'apiculteur professionnel prend soin de plus de 300 colonies.

Les effets de la malnutrition des abeilles sont connus. Il y a une interaction entre les abeilles et la colonie, et les problèmes individuels se répercutent sur la population d’adultes et l’élevage, qui se verront qualitativement et quantitativement réduit. Antonio Gómez Pajuelo est reconnu comme l’un des experts de la nutrition de l’abeille dans le monde. Il  à réalisé un sondage avec 166 apiculteurs.trices.

La prospection pour un bon emplacement de rucher est soumise à plusieurs conditions dont l’accès à la ressource mellifère et pollinifère. Il convient donc de savoir identifier les différentes variétés locales afin d’évaluer la disponibilité de ces ressources, voire même d’en ajouter davantage si possible.

Reconnaissez-vous les maldies?

Faites le test: Essayez d'évaluer les maladies !

Pour agrandir, ciquez sur l'image.

 

Guide de la santé des abeilles

 

► Pour les solutions: voir plus bas

 

Le mini cerveau de l’abeille, qui comporte 10⁶ de cellules (10¹¹chez l’homme), lui permet non seulement de gérer des comportements stéréotypés, comme le butinage, mais grâce à sa plasticité ce cerveau s’adapte et permet à l’insecte de répondre à des problèmes nouveaux par un apprentissage souvent complexe. Le cerveau de l’abeille est capable de fournir des solutions ‘intelligentes’ à une vaste gamme de problèmes écologiques ou autres, comme c’est le cas chez les vertébrés et l’homme.

Un approvisionnement en nourriture diversifié et constant est très important pour la santé des colonies d’abeilles. Pour elles, l’offre en nourriture existante dans la nature varie fortement au cours de l’année. Ce sont surtout l’avant-printemps commençant à mi-février (offre réduite en pollen pour nourrir les larves) et la phase suivant la première récolte de miel (pénurie de nectar d’env. mi-mai à mi-juillet) qui peuvent être problématiques.

L’ailante globuleux (Ailanthus altissima), appelé aussi faux-verni du Japon, est un arbre de la famille des Simaroubaceae pouvant atteindre 25 à 30 mètres. Il est originaire de l’Asie orientale et a été importé volontairement en Europe au XVIIIème siècle à des fins ornementales, mais surtout dans le cadre de la production de la soie, la plante servant de nourriture à un papillon, le bombyx de l’ailante (Samia cynthia), censé remplacer le bombyx du mûrier (Bombyx mori).

L’Institut pour la recherche apicole de l’Université de Hohenheim a découvert une substance active contre le varroa : le chlorure de lithium.

C’est une très bonne nouvelle, bien que la substance active (avant d’être mise sur le marché en tant que médicament pour les abeilles) doive bien sûr encore être testée davantage afin de déterminer le meilleur dosage et d’exclure les effets secondaires pour les abeilles et les utilisateurs ainsi que le risque de résidus. Il faudra donc encore un certain temps avant que la lutte contre le varroa puisse être optimisée.

On trouve aujourd’hui dans le commerce de nombreux produits dits « probiotiques » destinés à améliorer notre santé, ou parfois même celle de nos animaux d’élevage comme les abeilles1. Les probiotiques sont des formulations à base de micro-organismes qui entretiennent des relations bénéfiques avec leur hôte. L’objet de cet article est de fournir des éléments de réflexion pour comprendre comment ces produits pourraient éventuellement contribuer à lutter contre les maladies de l’abeille mellifère.

Le laurier est un arbrisseau aux feuilles aromatiques, typique des régions méditerranéennes. Il en existe plusieurs variétés qui s’adaptent bien chez nous et qui fleurissent à différentes époques de l’année. Il est présent surtout dans les jardins, où il forme de belles haies grâce à son feuillage dense et vert.

Quel est le volume approximatif du couvain en fonction de la capacité de ponte de la reine ? De combien de cadres de corps la reine doit disposer pour pondre sans restriction de place ?

Lʼabeille est le cinquième insecte et surtout le premier hyménoptère à avoir été séquencé. La séquence dʼADN a été analysée à partir des mâles produits par une seule reine obtenue aux ruchers Bee Weaver au Texas et, depuis le début du projet, il a fallu pas moins de 14 millions de lectures morceau par morceau pour reconstituer les 236 millions de paires de base formant la séquence quasi complète du génome de l’abeille.

Nos populations d’abeilles ne sont pas capables de se défendre seules contre le varroa. Elles comptent donc sur vous, apicultrices et apiculteurs, pour les aider. Et pour ce faire, le concept varroa élaboré par le Service sanitaire apicole (SSA) peut vous être d’une aide précieuse.Tous les aide-memoire sur: www.ApiService.ch

Le calendrier apicole qui suit a été créé par un apiculteur amateur ayant sa méthode propre. Les tâches à exécuter chaque mois sont très dépendantes de la région, de l’altitude, du type de ruche, du type d’abeilles et de bien d’autres facteurs.Ce calendrier a été créé dans le but d’aider les débutants de notre syndicat et de notre région à gérer leurs premières ruches tout au long de l’année et de leur apporter des réponses aux éventuelles questions qu’ils peuvent se poser mois après mois.

La question revient chaque année : faut-il nourrir ou non les colonies à la fin de l’hiver ? La réponse mérite d’être nuancée. Les réserves de nourritures ont un impact direct sur la ponte de la reine. On sait que des réserves généreuses et des apports réguliers de nectar stimulent clairement la ponte et lorsque le pollen est abondant les nourrices sont au taquet.

« À la saint Arsène, mets au sec tes graines. »
Juillet est le mois de la dernière récolte et du traitement chimique antivarroa d’été. C’est un mois souvent très chaud, où l’eau manque cruellement et les floraisons se raréfient. Les abeilles ont soif et sont amenées également à entamer leurs réserves. Pour l’apiculteur, l’activité demeure très dense, elle déterminera également en partie la suite de la saison.

L’année dernière, des publications d’articles spécialisés sur des contaminations et des falsifications de cire d’abeilles ont secoué le monde apicole. Une prise de conscience a eu lieu auprès des apiculteurs sur l’importance de l’état de la cire : en effet, la qualité de nos produits et, bien sûr, la santé de nos colonies en dépendent (1).

C’est une maladie contagieuse de l’abeille mellifère due à un virus portant le nom de CBPV, abréviation de son appellation anglaise Chronic Bee Paralysis Virus (virus de la paralysie chronique de l’abeille).

Pour butiner, elles font preuve de capacités cognitives étonnantes. Mais malheureusement les pesticides et les métaux lourds attaquent la communication entre neurones, le butinage est perturbé, et c’est toute la colonie qui est en danger.

Cette étude intitulée  « Safeguarding pollinators and their values to human well-being » estime que « 75 %
des principales cultures – céréales, fruits – dépendent de la pollinisation par des espèces animales ». Or, leur disparition entraînerait une perte de 5 à 8 % de la production agricole mondiale, ce qui provoquerait une augmentation des possibles recrudescences des maladies liées à notre équilibre alimentaire (maladies cardiaques) et augmenterait de « 1,4 million par an, le nombre de décès supplémentaires ».

La reproduction de reines en Mini Plus repose sur le principe de formation de jeunes colonies avec couvain. Outre le Mini Plus, il existe le Swiss Mini ou d’autres systèmes qui se prêtent parfaitement à la reproduction de reines. Une colonie Mini Plus à plusieurs hausses est répartie sur différentes ruchettes et chaque petite colonie ainsi formée élève sa propre reine. Six unités Mini Plus permettent aisément d’élever 3 à 4 nouvelles reines en un mois. Un point très important est que la reproduction ne soit effectuée qu’au sein de populations de qualité. Peut-être possédez-vous une vieille reine qui a fait ses preuves ou une reine achetée de pure race, prête pour la reproduction. La reproduction en Mini Plus est la base de la reproduction de reines.

La structure abritant les abeilles a beaucoup évolué au cours du temps. Les premiers apiculteurs ont tantôt utilisé des poteries, des murs creux, des sections de tronc d’arbres, ou des paniers tressés, parfois recouverts de terre séchée… On en trouve encore quelques exemples en fonctionnement, mais le système de la ruche à cadre s’est progressivement imposé.

Les articles proposés par les apiculteurs-cadres pour la formation des jeunes collègues nous rappellent qu’il faut isoler minutieusement les colonies pour l’hivernage.

Une récente étude allemande rapporterait qu’il n’y a pas d’avantage, en termes de démarrage de la ponte ni de développement de la colonie au printemps, en relation avec une isolation sophistiquée de la colonie. Le dogme de l’isolation de la grappe hivernale vacille. En découvrant la précision de la thermorégulation de la grappe, l’apiculteur curieux sera interpelé et poussé à une réflexion quant à sa pratique apicole.

Varroa pompe l’hémolymphe des abeilles, c’est bien connu. Bien connu mais, semble-t-il (largement) faux.

Des chercheurs Etats-Uniens ont été intrigués par l’ampleur de l’impact de varroa sur la santé de l’abeille, en regard de la quantité relativement modique d’hémolymphe qu’il y prélève. Comme l’hémolymphe des insectes est relativement plus pauvre en nutriments que le sang des mammifères, ils se sont demandé comment le parasite pouvait se développer avec cette ressource.

La phéromone est une substance chimique sécrétée par un organisme et qui, perçue ou reçue par un autre organisme de la même espèce, provoque chez celui-ci une réaction spécifique ou un processus biologique évolutif (ApiWiki)

Elle colle, elle tache et nous la maudissons parfois lorsque nous visitons nos ruches ; mais elle donne à l’apiculture l’un des parfums qui en fait le charme et en est un produit de plus en plus recherché, source de revenus en croissance pour l’apiculteur. Omniprésente dans nos ruches, la propolis est pourtant le fruit d’une récolte et d’un travail qui n’a rien de simple pour l’abeille. Travail dur, mais indispensable ; car ce mastic, aux propriétés médicinales appréciées depuis l’Antiquité, remplit dans la colonie de multiples fonctions.

L’observation au trou de vol permet de tirer de très nombreuses conclusions sur l’état de santé d’une colonie d’abeilles. Au printemps, surtout, il est important d’évaluer les colonies de cette façon. Des anomalies montrent les points auxquels il faut accorder une attention particulière lors du prochain examen de la colonie ou quand un examen complémentaire s’impose. L’observation au trou de vol contribue aussi à éviter des interventions au sein de la colonie lors de conditions météorologiques défavorables.

Des reines non marquées sont parfois très difficiles à retrouver. Nous recommandons d’avoir le matériel de marquage à disposition lors de chaque examen de colonie, de manière à toujours pouvoir marquer des reines qui ne le sont pas. Il faut un bon coup d’œil pour cela et tous les apiculteurs n’ont pas forcément le talent de découvrir des reines. Quand un nucléus doit être formé ou une reine introduite, l’apiculteur est alors souvent embarrassé.

Chaque apiculteur a le devoir d’indiquer les informations suivantes sur chaque pot de miel vendu (ODAIOUs art. 26, ordonnance sur l’étiquetage, OEDAI):

Le  Professeur Dr. Martin Giufra travaille au Centre de Recherches sur la Cognition Animale à Toulouse, France. Il est spécialiste de neurobiologie et plus particulièrement de neuro-cognition chez les invertébrés. L’équipe de chercheurs qu’il dirige s’est penchée sur les méga performances de capacité d’apprentissage du mini-cerveau de l’abeille.

En Suisse comme partout ailleurs, les abeilles disparaissent, parfois de manière dramatique. Or sans abeilles, ce n'est pas seulement le miel qui risque de manquer, mais aussi les fruits et les légumes. Pour tenter de percer le mystère de la disparition des abeilles, Fred et Jamy se sont rendus dans le Vaucluse. Fred est partie à la rencontre d'apiculteurs et d'agriculteurs. Jamy, quand à lui a installé son mini labo à l'INRA d'Avignon au beau milieu des ruches destinées à la recherche.

Les néonicotinoïdes sont des pesticides extrêmement écotoxiques. En s’infiltrant dans tous les compartiments environnementaux, ils tuent indifféremment vertébrés et invertébrés. Malgré leur interdiction en 2018, des traces de ces produits persistent dans la nature à des concentrations mortelles.

La couleur du pollen varie en fonction de l’espèce végétale : elle va du blanc au noir, mais le plus souvent le pollen est jaune ou orange et aussi brun clair ou verdâtre. Par la couleur on arrive à reconnaître certains pollens typiques (par exemple le pollen de coquelicot est noir, celui de phacélie est bleu), mais c’est seulement par une analyse au microscope qu’on peut identifier précisément le type de pollen.

Pour une colonie, l’hiver est une saison critique. Pour bien pouvoir la surmonter, il faut des abeilles saines, des colonies fortes et suffisamment de réserves de nourriture pour plusieurs mois. L’apiculteur prend déjà tôt dans l’année les mesures nécessaires pour un bon hivernage de ses abeilles.

Faire ou ne pas faire des faux-bourdons : voilà la question que le retour de la bonne saison vient poser à nos abeilles. Dans une colonie, les mâles sont en effet un luxe : ils sont bien plus coûteux à élever que les ouvrières. Et la dépense ne s’arrête pas à l’émergence : adultes, les faux-bourdons restent pour l’essentiel à charge de leurs sœurs. Ajoutons à cela qu’ils ne contribuent en rien aux travaux de récolte, et guère à la maintenance de la ruche… Mais ce luxe est nécessaire : l’unique fonction des mâles, la propagation des gènes, est au cœur du sens biologique de la vie. Maximiser les chances de se reproduire tout en conservant celles de survivre : c’est à cette subtile balance, à laquelle contribuent aussi bien la reine que ses ouvrières, que nous vous proposons de nous intéresser aujourd’hui.

Quand une abeille change de rôle dans la ruche, son ADN s’adapte

Les abeilles tiennent toutes un rôle précis, mais évolutif, au sein de la ruche. Certains individus âgés pourraient au besoin reprendre des fonctions normalement exercées par des jeunes. Chose inconnue jusqu'alors, ce changement de comportement s'accompagnerait d'adaptations au niveau de l'ADN. Chaque rôle possède en effet son propre motif de méthylation.

Certains acaricides utilisés en lutte alternative contre Varroa comme par exemple l'acide formique ou les huiles essentielles ne présentent pas toujours une efficacité suffisante. Nous préconisons comme mesures complémentaires le retrait du couvain de mâles ou la formation de jeunes colonies au printemps. Ces interventions visent à freiner le développement des populations de Varroa et à diminuer ainsi la pression d’infestation. Elles ont l’avantage de pouvoir être réalisées durant la pleine saison apicole alors que le recourt à la chimiothérapie présenterait d’importants risques de contamination des récoltes de miel.

De très nombreux articles disponibles sur le réseau internet nous prodiguent de précieux conseils quant à la façon de s’occuper de nos colonies. Il est parfois utile de revenir à des notions un peu basiques, mais empreintes de bon sens. Les « dix erreurs à ne pas commettre » sont un prétexte pour forcer la curiosité de l’Apiculteur.trice débutant ou favoriser la réflexion des Collègues chevronnés.

Bien heureusement, il n’y a pas que dix erreurs à éviter… sinon l’apiculture serait lassante, voire fastidieuse !

par Yves Martignony et Julien Balet 

Que font les moniteurs éleveurs ? Qu’est-ce que l’élevage ? Est-ce que c’est à ma portée ? Voilà quelques questions auxquelles nous allons tenter de répondre dans cet article.

Médicament vétérinaire enregistré (successeur de MAQS), prêt à l’emploi pour application simple dans des colonies comptant au moins 10’000 abeilles. Si les résultats diffèrent de ceux indiqués sur la notice d’emballage, veuillez s.v.p. en informer Swissmedic : www.vetvigilance.ch/meldung_F.html

Le romarin (Rosmarinus officinalis) est une plante typique du littoral méditerranéen, où il pousse à l’état sauvage ; cependant il existe de nombreuses variétés horticoles qui sont plus rustiques et qui s’adaptent à des températures plus froides.

Cauchemar pour les uns, opportunité pour d’autres, incroyable espoir pour les visionnaires, la fausse teigne est un insecte qui interpelle tous ceux qui s’intéressent à son évolution et à sa parfaite adaptation à la ruche et à son superorganisme. Il y a donc trois façons de voir la fausse teigne : l’apiculteur redoute les ravages occasionnés dans ses ruches ; l’entomologiste est émerveillé par le rôle de fossoyeur joué par l’insecte ; les chercheurs se penchent sur sa faculté très écologique de digérer le si polluant plastique. Qu’est donc que ce curieux papillon ?

Les bruyères sont de petits arbustes buissonneux de la famille des Éricacées poussant sur des sols pauvres. Il en existe de nombreuses espèces – plusieurs centaines – dont la floraison s’étale pratiquement sur toute l’année : juin à août pour Erica tetralix, juin à octobre pour Erica cinerea, juin à décembre pour Erica arborea, août à octobre pour Calluna vulgaris, septembre à novembre pour Erica multifolia, novembre à avril ou février à juillet pour Erica carnea, etc. etc.

Le petit coléoptère de la ruche (Aethina tumida) est un ravageur redouté des colonies d'abeilles, dont les adultes et les larves mangent le miel, le pollen et de préférence le couvain. Les pays européens étaient considérés jusqu'ici comme indemnes du petit coléoptère de la ruche. Les annonces de septembre 2014 concernant la découverte d'Aethina tumida dans le sud de l'Italie sont alarmantes et requièrent également de la part des apicultrices et apiculteurs suisses une attention accrue et le contrôle régulier de leurs propres colonies d'abeilles.

L’acide oxalique est nocif pour la santé. Les vapeurs ou poussières de cet acide ne doivent ni être respirées ni entrer en contact avec la peau. A manipuler avec la plus grande prudence. Il faut dans tous les cas porter des lunettes de protection, des gants en caoutchouc résistants à l’acide, un masque de protection FFP3 et des vêtements à longues manches.  

Lors du traitement, veillez à ne pas vous trouver dans le nuage d’acide oxalique. Les colonies doivent être traitées de l’extérieur (pas dans le pavillon). Etant donné qu’il est impossible d’éviter totalement d’entrer en contact avec les vapeurs, nous vous recommandons de porter un demi-masque ou un masque entier pourvu d’un filtre à charbons actifs. Cela vous protège correctement. Attention : les filtres ont une date de péremption et doivent toujours être entreposés dans un sac en plastique fermé.

C’est le repos et le maître-mot est la paix

Suivant les régions, il y aura encore de beaux jours et les abeilles réchauffées sortiront. Puis viendra le long hivernage. En grappe, les abeilles se pelotonnent autour de leur reine. Elles passent à tour de rôle à la surface de la grappe, histoire de partager la dépense d’énergie.

En 2019, on apprenait, avec étonnement, que le varroa ne se nourrissait pas de l’hémolymphe des abeilles mais qu’il perçait leur cuticule pour ingérer leur fameux corps gras (►voir article).

Les recherches progressent très rapidement et on découvre, aujourd’hui, que la salive du varroa adulte lui permet de maintenir bien ouvert l’orifice qu’il a percé à travers la membrane de la nymphe ou de l’imago pour pouvoir liquéfier puis aspirer le corps gras. Une enzyme salivaire (la chitinase) diminuerait les défenses immunitaires de l’abeille et jouerait un rôle important dans la survie du varroa… on imagine tout naturellement un blocage de cette enzyme pour la future lutte contre le funeste parasite…

La méthode de lavage peut être appliquée durant toute l’année sur des colonies mortes. Elle permet en outre de savoir si le varroa a été la cause probable de la mort des abeilles.

En novembre, s’il tonne, l’année sera bonne
Vent d’octobre, pluie de novembre font bon décembre


Ces dictons annoncent la pluie en novembre. Elle servira le développement des réseaux racinaires des arbres et plantes vivaces. Pour les colonies, la morte saison est déjà là. Les abeilles cloîtrées dans leurs ruches consomment leurs réserves.

Au cours de l’année dernière, des articles traitant de falsification de cire ont souvent été publiés dans la presse spécialisée. Les dégâts consistent en affaissement de rayons, du couvain lacunaire sur des rayons fraîchement construits et des abeilles restées coincées au moment de l’éclosion. A l’origine de ces problèmes : l’adjonction de stéarine, de paraffine ou d’autres substances organiques. Des résidus de pesticides peuvent également occasionner des dégâts. Comme on le sait d’expérience avec les boules de naphtaline, il existe également le risque que des adjonctions chimiques indésirables dans la cire apparaissent plus tard dans le miel.

L’aubépine est une très bonne plante mellifère, dont les fleurs parfumées sont visitées par toutes sortes d’insectes, qui viennent récolter nectar et pollen. Ses fruits attirent également de nombreux oiseaux.

Les faucheuses-conditionneuses rendent de précieux services à la culture fourragère intensive parce que l’herbe sèche plus vite et qu’elle offre ainsi un fourrage plus riche en substances nutritives. Mais pour les abeilles et d’autres petites bêtes comme les araignées, ces engins sont mortels.

Le virus de la paralysie chronique des abeilles (CBPV) est une maladie contagieuse qui se transmet principalement par contact physique et échange de nourriture. Des abeilles très serrées dans la ruche, des périodes prolongées de mauvais temps, de longs transports durant la transhumance, une importante miellée de forêt et une forte densité de colonies dans un environnement où l'approvisionnement en nourriture est limité semblent favoriser l'apparition de la maladie. Le virus peut être fatal pour les abeilles adultes qui l'ont contracté. En général, seules quelques colonies en sont atteintes.

Les rayons sont aussi appelés «squelette» de la colonie d’abeilles et par conséquent un élément important du superorganisme qu’est ladite colonie. Les rayons sont les lieux d’élevage des larves, de stockage de nourriture, de miel et de pollen et transmettent aussi des vibrations destinées à la communication au sein de la colonie.

Il existe une méthode simple est assez fiable pour étalonner (calibrer) le réfractomètre : avec de huile d'olive vierge extra.
Selon un test du Dr. Werner von der Ohe de l'institut des abeilles à Celle, l'étalonnage du réfractomètre à l'huile d'olive vierge extra à une température de 20º est possible. Le test avec trois différents huile d'olive vierge extra a montré une différence de max. 0.08% (voir article paru dans ADIZ -die biene - Imkerfreund ci-dessous).

Dans la ruche, nous l'avons vu, l'eau sert à de multiples fins : indispensable aux individus, matures comme immatures, elle permet aussi aux abeilles de climatiser le nid pendant les fortes chaleurs. Comme elle n’est pratiquement pas emmagasinée dans la ruche, elle doit être apportée de l’extérieur au fur et à mesure des besoins, tâche qui incombe aux porteuses d’eau, ces butineuses particulières qui travaillent même en conditions précaires.

par FRANÇOIS SAVATIER

Des traces de cire d’abeille retrouvées sur des tessons de poterie suggèrent que l’apiculture était déjà maîtrisée au début du Néolithique.

Quand une colonie est atteinte d’une maladie incurable ou qu’elle est très affaiblie, elle doit être éliminée. C’est une mesure importante dans le cadre de la lutte et de la prévention d’épizooties/maladies. En cas de suspicion d’une maladie à déclaration obligatoire, l’inspecteur des ruchers doit en être informé avant d’éliminer la colonie.

L’introduction des reines est toujours un grand risque pour la reine introduite. Certains ouvrages parlent d’un taux d’échec de 50%. Afin que cela réussisse, toutes les conditions doivent être optimales pour l’acceptation de la reine. Cela réussit le mieux lorsqu’on réunit une jeune colonie avec la jeune reine à la vielle colonie. En générale, pour qu’une colonie accepte la reine introduite, il convient de créer des conditions favorables.

par ELIZABETH TIBBETTS ET ADRIAN DYER

Reconnaître les traits faciaux de ses congénères ne requiert pas un cerveau aussi complexe que ce que l’on imagine : certains insectes, notamment les abeilles, sont étonnamment doués pour cela.

L’observance des schémas thérapeutiques recommandés contre le Varroa destructor améliore la survie des colonies d’abeilles mellifères pendant l’hiver. Faits saillants :

  • Nous avons vérifié la conformité des apiculteurs aux recommandations de lutte contre les acariens Varroa destructor.
  • Le taux d’infestation et la mortalité des colonies d’abeilles mellifères ont été mesurés afin d’évaluer l’impact de la conformité.
  • La non-conformité a entraîné des taux d’infestation d’acariens plus élevés et la mortalité des colonies.
  • Une colonie avait jusqu’à 25 fois plus de risques de mourir lorsqu’elle n’était pas traitée comme recommandé.
  • La communication de l’impact des écarts par rapport aux recommandations améliore la conformité.

Le processus de formation d’un essaim implique certains mécanismes nécessaires à la santé des abeilles et qui diminuent surtout l’infestation de varroa. Capturer des essaims fait partie de la bonne pratique apicole.

par ALAIN SATABIN

Dès l’Antiquité, les mathématiciens ont remarqué que la forme des rayons des ruches optimise le rapport entre le volume disponible et la quantité de cire utilisée. Le démontrer est une autre affaire… qui n’est toujours pas achevée.

On pourrait penser que la reproduction asexuée conduit à une impasse évolutive accumulant les mutations délétères et conduisant à l’extinction de l’espèce. Des études récentes montrent que ce n’est pas le cas et le faux-broudon en est un exemple bien étudié. Le cas particulier de la reproduction de Varroa destructor est édifiant : ces acariens ont moins de mutations délétères que d’autres insectes sexués…

Exemples de reproduction asexuée chez certains animaux : le requin-marteau, le requin léopard, le poisson-scie, l’anémone de mer, le Dragon du Komodo, le gecko, le puceron, la cochenille…

La formation d’une jeune colonie au moyen d’un nucléus avec couvain regroupé freine l’essaimage et amoindrit la pression varroa dans les colonies de production. La formation de jeunes colonies s’effectue à partir de cadres de couvain de plusieurs colonies fortes et saines desquelles on prélève plusieurs fois en mai/juin et majoritairement des cadres de couvain operculés (à chaque fois un cadre de couvain par colonie).

Quand on parle de luzerne, on pense d’abord à la luzerne cultivée, Medicago sativa, qui est une plante herbacée vivace originaire du Moyen Orient à fleurs bleu-violet ; mais il existe d’autres espèces à fleurs de différentes teintes, allant du jaune au blanc, en passant par le vert et le brun. Toutes sont très mellifères.

Une toute récente étude américaine, vient bousculer le dogme de l'élévage de reines qui existe depuis la fin des années 1890.

Dès leur initiation à l’élevage de reines, les apiculteurs apprenaient que le facteur qui détermine la caste des larves issues d’œufs fécondés est la durée de l’alimentation par de la gelée royale.

Si une larve est nourrie exclusivement avec de la gelée royale pendant les 6 jours qui précèdent l’operculation, l’insecte adulte qui émergera au 16e jour sera une reine (vierge). En revanche, si cette même larve est nourrie avec un mélange de miel/pollen pendant les derniers 3 jours qui précèdent l’operculation, ce sera une ouvrière stérile qui émergera au 21e jour. Une toute récente étude américaine publiée en 2020 dans la sérieuse Royal Society, vient bousculer le dogme ci-dessus.

Matthieu Guichard (Agroscope, Swiss Bee Research Centre, Bern) a mené une longue étude entre 2010 et 2018 sur ~1000 colonies d’abeilles Carnica et ~1000 colonies d’abeilles Mellifera, visant à déterminer l’héritabilité de différents caractères : récolte du miel, douceur, tenue des cadres, essaimage, comportement hygiénique et infestation par Varroa.

par DALILA BOVET

On peut parler de personnalité chez des animaux quand on observe des différences individuelles cohérentes dans le temps et qui se manifestent dans différents contextes.Certaines abeilles se révèlent plus attirées par la nouveauté que d’autres. Ces différences de comportement reposent sur des variations génétiques. Est-ce qu'on peut donc conclure que les abeilles ont-elles un personnalité ?

(par Janine Kievits)

Une colonie bourdonneuse n'a plus d'avenir. Elle ne peut élever plus que des mâles, soit parce que sa reine a perdu la capacité à féconder les œufs qu'elle pond, soit parce qu'il n'y a plus de reine du tout, et que des ouvrières pondeuses ont pris le relais. Et pourtant de temps en temps, c'est rarissime mais cela arrive, un apiculteur a la surprise de découvrir un beau couvain en développement dans la ruche dont il s'apprêtait à secouer les cadres. Comment est-ce pensable ?

Le safran, épice très appréciée en cuisine, correspond aux pistils séchés d’une espèce de crocus, crocus sativus ou safran cultivé. C’est une plante herbacée vivace à bulbe, dont la fleur a six tépales (tépales = pièces constitutives d’une fleur similaires aux pétales) mauves striés de violet.

Les abeilles sont des animaux étonnants. Le saviez-vous, qu'elles existent depuis plus de 65 mio. d'année (= 260 x plus long que les humains) et qu'elle sont les seuls insectes au monde qui produisent un aliment consommé, sans transformation, par l’homme.

Nous recommandons de quadriller le plateau à l’aide d’un feutre indélébile afin de faciliter les comptages ultérieurement. Pour pouvoir compter les varroas de manière fiable, il est très important de protéger le plateau avec un grillage et de vérifier que les fourmis n’y ont pas accès, vu que celles-ci mangent les acariens tombés.

L'emplacement du rucher reste certainement le choix le plus important. De lui va dépendre, évidemment, la récolte, le temps que vous allez passer auprès de vos protégées, les économies en tout genre que vous allez pouvoir faire.

Le frelon asiatique porte mal son nom puisque la très grande majorité des frelons (y compris notre frelon européen) sont originaires d’Asie. Les scientifiques sont plus précis et le nomment Vespa velutina nigrithorax. On pourrait traduire cette appellation latine par « grosse guêpe, recouverte de nombreux poils courts et soyeux, à thorax noir ». Il fait partie des insectes hyménoptères (porteur de 4 ailes membraneuses se mariant en vol grâce à une série de petits hamuli) apocrites (à la fine taille de guêpe). Son portrait est nettement moins poétique...

Cet aide-mémoire donne des indications pour évaluer la santé des abeilles. Le contrôle régulier des colonies permet d’identifier d’éventuels problèmes sanitaires à un stade précoce et d’appliquer des mesures planifiées et ciblées. Il est essentiel de vérifier et d’évaluer les colonies au moins au printemps (quand fleurit le muscari), en été (entre récolte estivale de miel et premier traitement d’été) et en octobre (avant l’hivernage).

Varroa destructor, une machine à tuer !

Les multiples articles scientifiques à disposition des apiculteurs permettent de comprendre la physiologie des abeilles, des faux-bourdons et bien sûr du varroa. Encore faut-il comprendre la relation entre ces différents acteurs au sein de la ruche et au cours des mois, c’est-à-dire la physiopathologie concernant ces 3 populations. Joseph Létondal nous apporte une vision globale et les courbes de ses schémas nous permettent d’anticiper les éventuels problèmes causés par le varroa avant qu’il ne soit trop tard. Cette vidéo est très riche en informations pratiques diverses.

Castanea sativa Miller est le nom scientifique du châtaignier. C’est un arbre majestueux qui vit très longtemps et qui peut atteindre 40 mètres de hauteur et 15 mètres de circonférence. N’aimant pas le calcium et ses sels, notamment les carbonates (calcaire), il se rencontre sur sols acides ; ceci explique pourquoi il n’est pas répandu de manière uniforme en Valais.

Sous les fonds grillagés de nos planchers il est astucieux de placer un tiroir. Différents débris, mal rangés dans les alvéoles, se retrouvent sur cette planche et permettent parfois d'obtenir des informations sans avoir à ouvrir la ruche.

Le Service sanitaire apicole et le CRA ont élaboré ensemble une liste totalement mise à jour avec les préparations apicoles recommandées. Outre des médicaments vétérinaires et des produits de désinfection en cas d’épizootie, elle contient également les autres préparations utilisées dans l’apiculture (à l’exception des aliments pour les abeilles).

Gilbert Duruz est apiculteur en Suisse, dans la haute vallée du Rhône. Il est formateur en apiculture, éleveur de reines, testeur pour le programme Suisse Romand de sélection de l’abeille Carnica, et président de l’association Suisse Romande des éleveurs de reines (ARAE). Il nous présente sa méthode d’élevage et de renouvèlement, en conditions continentales et montagnardes.

Il arrive, par exemple lors de la première visite du printemps, de tomber sur une colonie moribonde, sans réserve de nourriture, avec des cadres présentant du couvain clairsemé, de type mâle… Que s’est-il passé ?

 

Figure 1: Colonie bourdonneuse : population très faible, couvain de mâles clairsemé, pas de couvain d’ouvrières, peu de réserves de nourriture, pas de reine visible, rayons déformés, alvéoles de mâles.

L’acide formique (Formivar) est très corrosif. Sa manipulation exige une grande prudence. Il faut dans tous les cas porter des lunettes de protection, des gants résistants aux acides et des vêtements à manches longues.

Les abeilles ne ferment pas l'œil pendant toute leur vie. Leurs activités sont néanmoins sous l'influence d'une protéine intracérébrale (pigment-dispersing factor ou PDF) qui leur permet, entre autres, de s'orienter par rapport à la position du soleil.

Des reines non marquées sont parfois très difficiles à retrouver. Nous recommandons d’avoir le matériel de marquage à disposition lors de chaque examen de colonie, de manière à toujours pouvoir marquer des reines qui ne le sont pas. Il faut un bon coup d’œil pour cela et tous les apiculteurs n’ont pas forcément le talent de découvrir des reines. Quand un nucléus doit être formé ou une reine introduit e, l’apiculteur est alors souvent embarrassé.

Le gros souci des apiculteurs actuellement, dans nos régions, est l'approche d'une maladie qui vient de l'Est […] [et qui] a pour nom la varroase, […] c'est un parasite qui se nourrit du sang des abeilles, qui meurent épuisées. Décelée d'abord en Sibérie, la maladie est en train de s'étendre à l'ensemble de l'Eurasie; on l'a connue en Russie, puis dans les pays de l'Est, et elle a atteint l'Allemagne fédérale. La France et la Suisse sont épargnées pour le moment. On n'importe pas d'abeilles en provenance des pays connaissant le fléau et cela permet de retarder (voire d'arrêter ?) l'avance de la maladie.

L'impartial, 23 mars 1983.

Si la fausse teigne a très mauvaise réputation, les livres d’apiculture sous-estiment souvent les ravages que les larves de la grande teigne Galleria mellonella et de la petite teigne Achroea grisella produisent en dévorant tout ce qui leur tombe sous les mandibules (cire, réserves de nourriture, stocks de pollen, bois, polystyrène, sans oublier le couvain ! ). On a coutume de penser que les colonies fortes se défendent très aisément contre la teigne… ce n’est pas toujours le cas. En effet, la teigne se multiplie très rapidement et les larves de la grande teigne dévorent le couvain operculé, à l’abri des contre-attaques des ouvrières. La population des abeilles peut décliner, comme les défenses de la colonie contre ce ravageur redoutable. La sélection d’abeilles trop douces et le mimétisme phéromonal de la teigne imitant les phéromones royales peuvent conduire à la disparition de la colonie.

Malgré ces conséquences néfastes il faut souligner que les fausses teignes ont une fonction hygiénique importante surtout auprès des « mauvais » apiculteurs. Elles détruisent les nids d’abeilles abandonnés et remettent les matériaux récupérés dans le cycle de la nature. Ainsi les agents pathogènes de maladies comme la loque américaine et la loque européenne disparaissent aussi. 

La vergerette du Canada (Conyza canadensis ou Erigernon canadensis) et la vergerette annuelle (Erigeron annuus ou Stenactis annua) sont des plantes herbacées annuelles de la famille des Asteraceae originaires d’Amérique du Nord. Elles présentent toutes les caractéristiques des plantes mellifères invasives : origine exotique ; croissance rapide ; nombre élevé de graines volantes produites, pouvant être transportées à plusieurs kilomètres ; faculté de germer dans le moindre interstice ; forte attractivité pour les insectes butineurs, dont les abeilles domestiques.

Avec une méthode de travail propre, adaptée à la pratique, vous améliorez sensiblement l’hygiène relative au maniement de vos abeilles et contribuez ainsi à une meilleure santé de vos colonies et à des produits apicoles plus hygiéniques.

La loque européenne est une maladie bactérienne. Les bactéries se multiplient dans des conditions optimales par division cellulaire. Dès que les conditions deviennent défavorables, il y a formation de capsules résistantes qui peuvent germer encore durant plusieurs mois. Les capsules hautement infectieuses sont réparties au sein de la colonie dans le nid à couvain par les travaux de nettoyage et d’entretien des ouvrières. La contamination par les capsules se fait via la nourriture donnée aux jeunes larves. Les abeilles adultes ne sont pas contaminées mais peuvent être porteuses de l’agent pathogène. Les larves malades meurent la plupart du temps encore avant operculation des cellules.

Lire aide-mémoire Apiservice

En cas de forte infestation par les frelons ou en guise de protection contre les souris.

Les abeilles assurent depuis des millions d’années la pérennité de l’espèce par l’essaimage. L’essaimage est un processus de division de colonie en deux populations. La reine en place quitte la ruche, accompagnée par une grande partie des ouvrières de tous âges, pour former un essaim qui se met rapidement en grappe. L’essaim laisse dans la ruche initiale le nid avec du couvain naissant, environ un tiers des ouvrières et des cellules royales prêtes à éclore. Une jeune reine remplacera l’ancienne, et la colonie reformée commencera son développement...

Arbres et arbustes à feuilles caduques avec des fleurs hermaphrodites blanches à légèrement roses qui se développent en fruits comestibles de différentes couleurs. En Suisse, on trouve fréquemment le cerisier sauvage (P. avium), le prunier (P. domestica), le griottier (P. cerasus), l’abricotier (P. armeniaca) et le prunelier (P. spinosa).

La bonne pratique apicole: L’avantage des nucléi de printemps par rapport aux nucléi d’été est d’avoir une première estimation avant l’hivernage, de la valeur de la reine avec un mois de ponte supplémentaire.

Un essaim artificiel peut réduire la population de varroa. Il faut prélever de jeunes abeilles dans une ou plusieurs colonies. Selon la saison, un essaim doit être composé de 1 à 3 kg de jeunes abeilles.

Reconnaître les maladies des abeilles et connaître les méthodes de lutte et de prévention effi caces sont des conditions sine qua non pour garantir la santé des abeilles et pour une bonne pratique apicole. Les maladies se propagent non seulement très rapidement à l’intérieur des ruches en raison des contacts physiques entre ouvrières et de la trophallaxie (échange de nourriture entre abeilles), mais aussi entre les ruches. Les abeilles pouvant voler sur de grandes distances, piller les colonies voisines ou y dériver, le risque qu’un grand nombre de colonies et de ruchers soit touché par une maladie ou une épizootie est important. Si l’on ajoute à cela le déplacement des ruches par l’apiculteur et la haute densité de ruchers en Suisse, la prévention des épizooties et des maladies est encore plus importante chez l’abeille que chez les autres animaux de rente qui peuvent être mis en quarantaine plus facilement.

Quelles sont les qualités requises pour être un bon apiculteur ? Elles sont nombreuses car l'apiculture fait appel à des techniques et des domaines très divers. Certaines sont présentes dès le début et les autres s'acquièrent au fil du temps.

La varroose favorise la dérive, un mécanisme qui s’explique par le fait que les abeilles des colonies fortement infestées perdent la spécificité du profil chimique cuticulaire et la précision de l’orientation. Que pouvons nous apprendre des colonies sauvages ?

Arbuste ou arbre monoïque anémophile à feuilles caduques. Les inflorescences mâles pendantes se composent de nombreuses petites fleurs individuelles. Les petites fleurs femelles sont renfermées dans un bourgeon d’où ne dépassent que les stigmates rouges et se développent en noisettes ovales et ligneuses.

Les plantes invasives sont des espèces végétales exotiques introduites intentionnellement ou accidentellement par l’homme en dehors de leur lieu d’origine et qui se multiplient et se diffusent de manière importante, aux dépens des espèces indigènes. Provenant la plupart du temps d’autres continents, elles perturbent profondément les écosystèmes et diminuent la diversité biologique locale.

Ellingsenius fulleri est l’espèce des pseudo scorpions de la famille des Cheliferidae la plus fréquemment rencontrée en Afrique du sud. Cet arthropode est considéré comme un prédateur de petits acariens et de larves de teigne rencontrés dans les débris au fond des ruches. Ils s'accrochent souvent aux pattes des abeilles et semblent ainsi se propager à d'autres colonies.

Les colonies deviennent souvent orphelines pendant l’hiver ou après l’essaimage, lorsque la nouvelle reine est perdue au cours du vol de fécondation. Des pertes de reines peuvent aussi survenir après un traitement à l’acide formique ou par inattention de la part de l’apiculteur.

Plantes herbacées vivaces avec des feuilles dentelées disposées en rosette. Les tiges robustes portent de grosses inflorescences composées de nombreuses fleurs bisexuées pouvant être jaunes, orange ou bleues. L’infrutescence de forme sphérique est composée de graines qui, grâce à leur pappus en forme de parapluie, sont disséminées par
le vent. En Suisse, par exemple, le pissenlit officinal (Taraxacum officinale), la chicorée sauvage (Cichorium intybus) ainsi que différentes espèces de crépides (Crepis sp.) et d’épervière (Hieracium sp.) sont des espèces appartenant aux « formes de pissenlits » (ayant des pollens difficiles à distinguer).

L’acide formique (Formivar) est très corrosif. Sa manipulation exige une grande prudence. Il faut dans tous les cas porter des lunettes de protection, des gants résistants aux acides et des vêtements à manches longues.

La métamorphose est une transformation importante du corps et du mode de vie, au cours du développement et du cycle de vie, de certains animaux, comme les amphibiens, et certains insectes. Elle est une adaptation évolutive d'un organisme à ses conditions environnementales respectives. En zoologie, elle est la transformation de la forme larvaire au stade adulte, l'animal adulte sexuellement mature.

Le sorbier est un arbre au feuillage caduc très répandu en Valais, où il pousse naturellement dans les bois, mais qui est aussi largement planté dans les parcs et jardins, notamment pour former des haies vives, très appréciées pour leurs feuilles et leurs fruits décoratifs. Il existe plusieurs variétés de sorbiers ; les plus fréquents sont le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia), le sorbier domestique, appelé aussi cormier (Sorbus domestica), et l’alisier blanc (Sorbus aria).

La berce du Caucase, dont le nom scientifique est Heracleum mantegazzianum, est une plante herbacée vivace de la famille des apiacées ou ombellifères. Originaire du Caucase et importée en Europe au XIXème siècle à des fins ornementales et pour ses propriétés mellifères, elle est désormais considérée comme invasive dans notre continent.

Il existe plusieurs circonstances dans lesquelles cette opération apicole s’impose mais le cas le plus grave et qui requiert le plus de précautions est celui de la loque américaine. Le contenu de cette fiche concerne donc le cas particulier de cette maladie.

Grâce à une découpe répétée (3 fois en moyenne) du couvain de mâles, l’infestation par varroa peut être réduite de moitié. Cette simple méthode permet, sans ajout d’aucun produit, de diminuer le nombre de varroas dans la ruche sans aucune influence sur le développement de la colonie ou la récolte de miel.

 
Souvent, dans la première découpe, il y a extrêmement peu de varroas. Même si seulement 1 cellule sur 50 est infestée avec un varroa, cela fait déjà au total 50 varroas éliminés par la découpe d’un cadre à Bürki. Il faut savoir que 50 varroas en avril en donnent plus de 400 en juillet.

L’expression a de quoi surprendre et demande quelques éclaircissements. « L’insémination à un mâle » correspond à l’insémination d’une reine à partir de la semence d’un seul mâle, au lieu de 12 à 20 mâles pratiquée en fécondation naturelle ou en insémination classique. Cet article expose cette technique particulière et ses contextes d’utilisation. Inventaire de nos connaissances sur l’intérêt et les limites actuelles de cette technique !

La collecte de pollen n’est pas une mince affaire : les abeilles utilisent donc plusieurs sens et différentes techniques pour le choisir.

L’ITSAP (http://blog-itsap.fr/) a participé à un essai européen sur la technique de l’interruption de couvain dans la lutte contre varroa qui visait à quantifier l’efficacité, l’impact sur le développement des colonies et la praticité de différentes approches, combinées ou pas avec l’usage d’acide oxalique. Voici une synthèse des résultats et de la discussion de l’article scientifique (Büchler et al.) publié cette année dans Journal of Apicultural Research.

par Sophie Bécherel

La dopamine est un neurotransmetteur impliqué dans le système cérébral de la récompense et le sentiment du plaisir chez les mammifères. Si chez l’homme, la dopamine est un élément clé dans le mécanisme d’addiction aux drogues, chez l’abeille, ce neurotransmetteur est responsable de la sortie de la ruche des butineuses non seulement dans le but d'assouvir leur désir individuel de manger, mais également de chercher de la nourriture pour satisfaire un besoin social et fournir à la colonie les apports de nourriture dont elle a besoin.

Le contrôle régulier des colonies permet d’identifier d’éventuels problèmes sanitaires à un stade précoce et d’appliquer des mesures planifiées et ciblées. Il est essentiel de vérifier et d’évaluer les colonies au moins au printemps (quand fleurit le muscari), en été (entre récolte estivale de miel et premier traitement d’été) et en octobre (avant l’hivernage).

Les pollinisateurs utilisent des indices précis pour identifier les fleurs riches en pollen ou en nectar : la couleur, le parfum… Des chercheurs ont découvert que les abeilles sont également sensibles aux variations de température entre les différentes parties d’une fleur. Ces « motifs thermiques » leur permettent de repérer les fleurs les plus riches en nourriture.

Parmi les renouées asiatiques, celle du Japon, dont les noms scientifiques sont Fallopia japonica, Polygonum japonicum ou Reynoutria japonica, est la plus fréquente. C’est une plante de la famille des Polygonaceae originaire de l’Extrême Orient (Chine orientale, Japon, Corée). Introduite en Europe au XIXème siècle pour ses propriétés ornementales et fourragères, elle s’est révélée invasive, progressant rapidement sur tout le territoire, surtout dans les milieux humides.

Les principaux déterminants environnementaux du développement des castes d'abeilles proviennent des nutriments larvaires : la gelée royale stimule la différenciation des larves en reines, alors que le pain d'abeille produit des abeilles ouvrières. Cependant, ces déterminants ne sont pas complètement caractérisés.

Les différentes races d'abeilles sont déterminées grâce à leur biométrie (couleurs, index...) mais aussi grâce à des marqueurs moléculaires (mitochondrial et nucléaire). Définir des races nous permet de comprendre la biogéographie de l'abeille.

Quand un éleveur de reines pratique l’élevage de mâles en vue de féconder naturellement ses reines, il sature la zone de faux-bourdons, mais seulement une partie de ses mâles fréquenteront les aires de congrégation qui seront composées d’un bon échantillonnage des colonies qui gravitent autour de son rucher. L’influence qu’il exerce est non négligeable mais l’accouplement dans un rucher de fécondation donnera toujours une descendance hybride. Ce seront des reines F1.

L’effondrement d’une colonie est le plus souvent multifactoriel. A partir de 4 facteurs cardinaux (manque de nourriture, toxines, coup de froid, parasites) la colonie va être mise sous stress avec comme conséquence une diminution de la réponse immunitaire et le développement pathologies infectieuses (virose et nosémose).

Le couvain calcifié est une maladie fongique qui affecte le couvain d’ouvrières et de mâles. La contamination par les spores a lieu via le nourrissement des larves. Le champignon germe dans leur intestin et traverse l’entier de leur corps sous forme de filaments. La maladie apparait principalement dans des colonies faibles ; elle est favorisée par de fortes chutes de température et un taux d’humidité élevé. Elle peut affecter des colonies individuelles ou, dans le cas de mauvaises conditions météo (froid, humidité) des ruchers entiers sous forme d’épidémie. Un emplacement régulièrement et massivement atteint de couvain calcifié est considéré comme inadéquat ; les ruche s devraient par conséquent être déplacée s dans un endroit plus ensoleillé. Une forte infestation peut tuer les colonies.

Le mois d’août est un mois parfois creux sur le plan des ressources pour l’abeille. Fini les floraisons abondantes. La température chaude de la dernière quinzaine de juillet et  de la première quinzaine d’août a desséché les sols réduisant les productions de nectar.

L’acide formique (Formivar) est très corrosif. Sa manipulation exige une grande prudence. Il faut dans tous les cas porter des lunettes de protection, des gants résistants aux acides et des vêtements à manches longues.

Le virus de la maladie des ailes déformées ou DWV est un des virus les plus répandus chez Apis mellifera et un des moins virulents. En l’absence de facteurs favorisants, il n’est responsable que d’une infection cachée, c’est à- dire sans signes cliniques.

S’il y a un grand nombre d’abeilles mortes devant un trou de vol, cela ne signifie pas automatiquement qu’elles ont été victimes d’une intoxication. Seule une analyse des résidus de pesticides peut apporter des éclaircissements. Pour ce faire, un échantillon d'abeilles qualitativement parfait est indispensable (voir aide-mémoire : Feuille de protocole PDF et Feuille de protocole DOC - à remplir dans Word).

Le pollen est l’organe de reproduction mâle des plantes et arbres à fleurs spermaphytes. Toutes ces fleurs sont donc en mesure de fournir du pollen aux insectes pollinisateurs, pourtant certains pollens de fleurs peuvent être boudés par les abeilles pour diverses raisons.

Le comportement individuel de l’abeille mellifère s’inscrit dans la gestion globale du superorganisme qu’est la colonie. L’activité, au plus profond du nid à couvain, est enfin découverte grâce au travail d’une équipe de chercheurs qui a mis au point une technologie d’enregistrement numérique de vidéos surprenantes. L’intimité de la colonie est révélée jusqu’au fond des alvéoles : la ponte, l’éclosion des larves, l’élevage du couvain ouvert, le stockage de la nourriture apparaissent dans de courtes vidéos permettant de visualiser des comportements jusqu’ici insoupçonnés.

La plupart des races d'abeilles ne sortent pas de la ruche, si la température extérieure est en dessous de 10 à 12° C.

On ne devrait pas ouvrir les ruches si la température est inférieure à 15° C. En effet si la visite devait se prolonger, on risquerait de refroidir le couvain et ainsi provoquer sa mort ou des maladies. II faut avoir des gestes calmes et ne jamais perdre le contrôle de la situation !!!

Les luttes biotechniques sont de plus en plus souvent mises en avant dans le cadre de la lutte contre la varroase. Parmi celles-ci on parle souvent de techniques qui provoquent des ruptures importantes dans le développement du couvain. Ces techniques ne sont pourtant pas souvent utilisées par les apiculteurs si ce n’est à titre expérimental. Cet article va analyser l’intérêt de cette rupture de ponte et les différentes techniques qui en découlent.

Les jeunes abeilles âgées de 12-19 jours (cirières)* produisent de petites écailles de cire à partir de leurs glandes cirières logées dans les 4 derniers segments abdominaux. Le processus de fabrication de la cire est complexe.

Le parasite capable de mimer chimiquement deux espèces d’abeilles

Des chercheurs de l’Institut de recherche sur la biologie de l’insecte (CNRS/Université François Rabelais de Tours) et du laboratoire Abeilles et environnement de l’Inra, en collaboration avec des collègues américains et chinois(1), ont démontré que Varroa destructor, un acarien parasite des abeilles qui a la capacité d’imiter la composition chimique de la cuticule(2) de son hôte, est aussi capable de changer cette composition en fonction de l’espèce qu’il parasite. Cette faculté d’adaptation remarquable pourrait expliquer comment ce parasite de l’abeille asiatique a pu coloniser l’abeille européenne au cours du 20e siècle, contribuant ainsi au déclin de l’espèce. Ces travaux sont publiés le 3 juin 2015 dans la revue Biology Letters.

En adaptant le volume de la chambre à couvain à la taille de la colonie, en la resserrant et en l'agrandissant, on crée un volume de ruche optimal pour la colonie d'abeilles. Les abeilles peuvent ainsi réguler plus facilement la température et mieux soigner le couvain.

Pour protéger la santé des abeilles locales, il est recommandé d’acheter des abeilles de provenance suisse. Il faut encourager les apicultrices et apiculteurs locaux à vendre leurs colonies excédentaires afin de renoncer autant que possible à l’importation d’abeilles. Néanmoins, si des abeilles sont importées, les réglementations vétérinaires et douanières doivent impérativement être respectées.

Le pommier et le poirier font partie des principaux arbres fruitiers à pépins de Suisse. Ils ont une grande importance économique et de nombreuses variétés sont cultivées. Ce sont des arbres ou arbustes à feuilles caduques. Les fleurs, hermaphrodites, sont
blanches à légèrement roses avec des anthères jaunes chez le pommier cultivé (M. domestica, originellement M. sylvestris) alors qu’elles sont blanches (rarement roses) avec des anthères rouges foncées chez le poirier cultivé (P. communis, originellement
P. pyraster).

La loque américaine est une maladie du couvain grave et hautement contagieuse. Considérée à tort par les apiculteurs comme une maladie ignominieuse, beaucoup d’idées reçues persistent sur elle. L’occasion de dépoussiérer un peu le sujet.

L’abeille est un insecte appartenant à l’ordre des hyménoptères (avec les guêpes, fourmis, etc.). Les hyménoptères sont dotés de deux paires d’ailes, trois paires de pattes, et de membres articulés. Leur corps est composé de trois parties distinctes : la tête, le thorax et l’abdomen.

La planification de la saison apicole permet de nous préparer de manière optimale aux futures activités avec nos abeilles. Grâce au concept d’exploitation d'apiservice, c’est chose aisée pour tous les apiculteurs et apicultrices. C'est un outil indispensable pour une bonne conduite du rucher. Le concept d'exploitation peut être personnalisé et vous permet de visualiser très facilement le déroulement des activités apicoles et de planifier le travail idoine.

 

Concept personnel d'exploitation

La bonne pratique apicole: Chaque apiculteur devrait essayer d’élever quelques reines afin de conserver et d’améliorer la qualité de son cheptel. Dans ce petit cours je vais essayer de vous présenter une technique d’élevage de reine reprenant certaines astuces de producteurs de gelée royale. Ce procédé ne nécessite que peu d’investissement et aucune reine n’est perdue.

Avec cette méthode, l'ensemble du couvain, y compris les varroas qui s'y trouvent, est retiré en juillet d’une colonie de production. Les cadres de couvain de 2 - 3 colonies sont rassemblés pour former une nouvelle entité. Le retrait total du couvain remplace le premier traitement estival à l’acide formique. Le second traitement estival doit être effectué comme de coutume.

D’une manière idéale, un miel de qualité contient une teneur en eau ne dépassant pas 17,5 %. L’apiculteur peut ainsi vendre un miel de haute qualité, qui ne fermente pas chez le client.

Des contrôles hebdomadaires pendant la période d’essaimage permettent d’identifier et de diviser les colonies d’abeilles en fièvre d’essaimage au moment optimal. Cela permet d’éviter la capture ou la perte d’essaims. Avec la méthode décrite ci-dessous, les colonies sont multipliées de « manière naturelle ».

Le choix du bon emplacement est, entre autres, un des points déterminants pour une transhumance réussie. Avant, pendant et après la transhumance, certains aspects doivent être respectés.

La bonne pratique apicole: A la fin juillet, l’apiculteur prélève le miel récolté dans la hausse et prépare sa colonie pour l’hiver (nourrissement et traitements). L’importante colonie qui occupait le corps et la hausse se retrouve carrément à l’étroit sans la hausse et les vieilles butineuses disparaîtront dans les semaines qui suivent. Une méthode simple permet de donner une 2e vie à ces abeilles en créant des nuclei d’été.

La loque américaine est une maladie bactérienne. Les bactéries se multiplient dans des conditions optimales par division cellulaire. Dès que les conditions deviennent défavorables, il y a formation de spores qui restent contagieuses durant des décennies. Les spores hautement infectieuses sont réparties au sein de la colonie dans le nid à couvain par les travaux de nettoyage et d’entretien des ouvrières. La contamination par les spores se fait via la gelée royale dont se nourrissent les larves durant les premières 48 heures de leur vie. Les abeilles adultes ne sont pas contaminées mais peuvent être porteuses de l’agent pathogène. Une larve complètement asséchée et formant une croûte peut contenir plus de 2 milliards de spores.

Vous pouvez trouver dans les commerces apicoles des cadres montés avec ou sans cire ou des cadres à monter. Pour un cadre monté avec la cire, il faut compter un minimum de CHF 10.

Au sein de la colonie, la fonction du faux-bourdon est souvent méconnue voire jugée secondaire. Pourtant les mâles ont une implication fondamentale quant à la transmission de la diversité génétique. Regroupés en congrégations comptant 1’000-15'000 individus, ils proviennent de nombreuses colonies différentes, parfois éloignées de 10-15 km. Lors du bal des mâles, ils fécondent les reines à tour de rôle (souvent jusqu’à 20 inséminations successives), et assurent un brassage génétique empêchant toute consanguinité.

L’hiver est sans nul doute la période la plus éprouvante pour les abeilles. Cependant, comme la nature a bien fait les choses, elle a donné aux abeilles dites « d’hiver » des atouts pour endurer les rigueurs de la mauvaise saison. Ainsi, les abeilles d’hiver ont des réserves adipeuses plus importantes que les abeilles d’été, elles ont une pilosité plus développée qui leur confère une isolation naturelle et la contraction musculaire des muscles du thorax génère un dégagement de chaleur bien plus important que chez les abeilles d’été. Leur constitution, ainsi que leur comportement leur permet de vivre plus longtemps et de faire face aux rudesses de l’hiver.

La lutte chimique contre les organismes nuisibles est connue depuis des millénaires. L’application du soufre, du plomb ou de l’arsenic était déjà utilisée dans la Grèce antique. Plus proche de nous, les propriétés insecticides du tabac (nicotine) étaient connues dès le XVIIe siècle. La chimie a fait de grands progrès au XIXe siècle et de nouvelles molécules à base de sulfate de cuivre ont permis de lutter contre les maladies fongiques de la vigne. Au XXe siècle, les sels de mercure ont commencé à être utilisés pour traiter les semences. En raison de leur toxicité, ces substances ont rapidement été interdites.

Comme tout être vivant, l’abeille est la proie de parasites et de germes pathogènes divers : toute colonie contient une gamme de microbes large et variée. Toute colonie n’en est pas malade pour autant1 ! C’est que, comme tout être vivant, l’abeille a mis au point, au fil de l’évolution, des moyens divers pour y résister : c’est ce qu’on appelle l’immunité.L’abeille a, tout comme nous, un système de défense immunitaire, mais avec quelques différences.

Les abeilles asiatiques ont mis au point une technique hors du commun pour se défendre des attaques des frelons géants. Elles recouvrent leur ruche d'excréments d'animaux. 

La communication chez les abeilles est très élaborée et a fait l'objet de nombreuses études. Il y a bien sûr la « danse frétillante ou danse en huit » bien connue de tout le monde, mais ce que l’on sait moins, c’est que cette danse sert uniquement à indiquer le lieu de la source de nourriture. Tout en dansant, l’abeille libère des messagers chimiques servant à recruter d’autres butineuses et à leur indiquer le type et la richesse de cette source. Il y a donc bien une communication basée sur un échange de substances chimiques appelées phéromones.

Les insectes ne sont pas des automates dépourvus de sensibilité : abeilles, guêpes, mouches ou fourmis montrent en laboratoire des capacités cognitives et émotionnelles étonnantes.

Des expériences récentes suggèrent que les bourdons peuvent ressentir l’optimisme, la joie et même peut-être la douleur. Ces découvertes soulèvent des questions éthiques importantes, relatives au traitement des insectes en laboratoire ou à leur élevage, ou encore à l’usage des pesticides.

Les colonies doivent pouvoir disposer en tout temps de l’indispensable nourriture, même lors de fluctuations de l’offre naturelle en nectar (environnement, agriculture, temps, etc.). Après la première récolte de miel, laisser suffisamment de nourriture aux colonies pour qu’elles puissent surmonter un manque de nourriture entre les miellées avec leurs propres réserves.

Le contrôle des déchets permet de tirer de nombreuses conclusions sur l’état de santé d’une colonie. De fréquents contrôles ne la dérangent pas. En examinant les plateaux, vous constatez des anomalies et des irrégularités qui vous donnent des indices pour les futurs travaux à entreprendre sur la colonie.

Les premiers pollens sont arrivés, le saule Marsault donne un excellent pollen, la ponte de la reine est repartie depuis longtemps la quantité de pollen requise pour la croissance démographique de la colonie est impressionnante. Si une forte miellée apparait lors de la floraison du saule Marsaut, c’est l’indicateur d’une année à essaimage.

Impact de l’infestation par les varroas sur la thermorégulation des colonies d’abeilles: de nouveaux résultats indiquent que les acariens varroa réduisent la capacité des abeilles à thermoréguler efficacement leur température corporelle, ce qui les rend plus vulnérables aux températures froides.

La conduite d’un projet d’abeille sentinelle, par sa facette épidémiologique, constitue la seule approche qui soit à même de jeter la lumière sur les causes des pertes importantes qui touchent le cheptel apicole depuis près de vingt ans déjà. En outre, un tel projet permet d’appréhender l’état de l’environnement où vivent les colonies, un environnement qui est aussi le nôtre, et pour lequel l’abeille, par sa sensibilité aux contaminants toxiques, joue un rôle d’alarme précoce.

Prévenir ou mettre un terme au pillage par des mesures ciblées. On évite ainsi l’affaiblissement ou la perte de la colonie pillée. En outre, des mesures appropriées protègent les colonies pillées contre une éventuelle introduction d’agents pathogènes et de varroas.

Les floraisons des fruitiers sont achevées, le colza également. Là où les acacias sont présents, il faut un peu de chance, la fleur demande 19°C pour s’ouvrir et de l’eau pour avoir du nectar. Qu’il y ait un beau soleil avec un ciel clair, c’est à dire des nuits froides et des journées sous la bise pour que les fleurs restent désespérément fermées. Que la chaleur soit là et que la sécheresse l’accompagne, les fleurs sont grandes ouvertes mais sans nectar. Le miel d’acacia est souvent aléatoire dans nos régions, en Hongrie grand producteur de ce miel, la sélection a permis de disposer d’acacias donnant des floraisons tardives.

L’art de l’économie (Janine Kievitz)

L’hiver constitue pour la faune une épreuve redoutable, puisqu’il lui faut faire face tant au froid qu’au manque de nourriture. Certains insectes ont « choisi » de le fuir et partent vers des contrées plus chaudes; c’est le cas notamment du papillon nommé Belle-Dame. D’autres misent toutes leurs chances de survie sur quelques individus, reproducteurs abondamment nourris pendant la bonne saison et qui ont pour tâche de fonder seuls une nouvelle colonie au printemps suivant; ainsi font les guêpes, frelons et autres abeilles solitaires. L’abeille mellifère, elle, s’est trouvé un autre chemin : c’est la puissante organisation des colonies qu’elle forme qui va lui permettre de relever le défi, en mettant en oeuvre deux moyens complètement originaux dans le monde des insectes : le stockage des réserves d’une part, et d’autre part la réorganisation de la colonie pour former la grappe, système caractérisé par l’absence de couvain et par des modes de fonctionnement qui diffèrent complètement de ceux de la colonie estivale.

Le rhododendron est une plante mellifère emblématique parmi les meilleures des régions de montagne. En Suisse deux variétés sont présentes :  Rhododendron ferrugineum, qui pousse en terrain acide et Rhododendron hirsutum, qui se plaît en terrain calcaire.

Le robinier ou robinier faux-acacia, robinia pseudoacacia de son nom scientifique, est une plante exotique qui a été importée de l’Amérique du Nord au XVIIème siècle. Cet arbre pouvant atteindre 25 mètres de hauteur et 300 ans de durée de vie, s’est facilement répandu dans toute la Suisse, car il s’adapte à tous les types de sol et il résiste à la pollution, au point d’être parfois considéré comme invasif ; cependant, on ne le trouve pas au-dessus de 800 m d’altitude.

Toutes les colonies d’un rucher, que ce soit des colonies de production ou des jeunes colonies, doivent être fortes et dynamiques. Cela réduit considérablement le risque de maladies et offre non seulement de meilleures perspectives de rendement mais aussi moins d’investissement en temps et en argent.


C’est pourquoi, de petites colonies saines devraient être conservées en les réunissant au printemps ou en automne avec une colonie plus forte. Ce regroupement permet aussi d’accroître la propension à la miellée au printemps et de changer de reine en toute sécurité au sein des colonies. En fin d’automne, quand les abeilles se sont déjà réunies en grappe, une colonie devrait compter au moins cinq cadres bien remplis. Si ce n’est pas le cas, il faut réunir les colonies. Une colonie forte a de bien meilleures chances de passer l’hiver.

Février est un mois court, le plus court mais le pire, le froid devient souvent très intense.Les ruches consomment beaucoup de miel.

Pour percer les mystères de la cristallisation, les auteurs explorent le monde de la science et plongent au cœur du produit : principes de chimie et de physique ainsi qu’un peu de bon sens ils seront indispensables pour la comprendre et mettre en évidence les différents facteurs qui peuvent l’influencer.