iManagement

S'abonner à la Newsletter

powered by dodeley

Plantes invasives : les vergerettes

La vergerette du Canada (Conyza canadensis ou Erigernon canadensis) et la vergerette annuelle (Erigeron annuus ou Stenactis annua) sont des plantes herbacées annuelles de la famille des Asteraceae originaires d’Amérique du Nord. Elles présentent toutes les caractéristiques des plantes mellifères invasives : origine exotique ; croissance rapide ; nombre élevé de graines volantes produites, pouvant être transportées à plusieurs kilomètres ; faculté de germer dans le moindre interstice ; forte attractivité pour les insectes butineurs, dont les abeilles domestiques.

Bien qu’elles ne soient plus commercialisées, elles se sont très rapidement naturalisées dans toute l’Europe depuis leur introduction à fins ornementales au XVIIème siècle. Actuellement elles constituent une vraie menace non seulement pour l’écologie mais aussi pour l’économie. En effet ces plantes se répandent de manière massive et forment des peuplements denses et monospécifiques qui réduisent la biodiversité et la valeur fourragère des champs, sans parler de la perte de diversité florale pour les abeilles.

La vergerette du Canada porte un grand nombre de fleurs minuscules qui s’épanouissent de juin à octobre ; sa tige poilue est très ramifiée au sommet et ses feuilles sont également veloutées. C’est une plante comestible, que l’on peut consommer crue ou cuite, qui a aussi des propriétés médicinales, ses fleurs et son huile essentielle ayant une action antiinflammatoire et analgésique bénéfique en cas de rhumatismes.

La vergerette annuelle mesure 30 à 100 cm, parfois même 150 ; ses fleurs, très similaires à celles des pâquerettes, forment un vrai tapis fleuri de juin à octobre. La plante produit des métabolites secondaires qui inhibent la pousse et la croissance des espèces végétales qui l’entourent (allopathie), ce qui augmente son caractère néfaste pour la biodiversité.

Toutes les deux sont très présentes en Valais, où elles envahissent – en zone subalpine – les prés, les jardins, les décombres, les chemins, les voies ferrées et les endroits chauds et secs. Les nuisances de ces plantes étant bien supérieures aux bienfaits, il faut absolument prendre toutes les mesures pour éviter leur prolifération !

 

Sources

Infoflora.ch

J. Piquée, Les plantes mellifères mois par mois, 2014

2302_18 Concept cantonal de lutte contre les néophytes.pdf

Auteur
Isabella Moretti
Retour à la page principale