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Quelle maladie (A9) ?

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L’agent pathogène Nosema spp. est un champignon parasitaire unicellulaire. Il en existe deux espèces : Nosema apis qui était répandu dans toute l’Europe et l’est encore partiellement et Nosema ceranae, une nouvelle espèce qui vient à l’origine d’Asie. Nosema ceranae est en train d’évincer Nosema apis. On ne le trouve que rarement seul, mais généralement dans une infection mixte avec Nosema ceranae.

  • Réponse correcte : 7 (Nosémose)

Les spores sont ingérées par les abeilles adultes avec la nourriture, l’eau ou lors de travaux de nettoyage de surfaces contaminées par des spores. Elles parviennent dans l’intestin moyen et contaminent les cellules de la muqueuse où elles se multiplient. Les nouvelles spores quittent les abeilles avec les excréments. Les symptômes et les dommages sont constatés principalement au printemps. Nosema est cependant présent toute l’année dans l’intestin des ouvrières contaminées. Les dégâts se traduisent par une mortalité au-dessus de la moyenne des abeilles. Les colonies infestées s’affaiblissent ou périssent. Les reines malades ne pondent plus d’œufs et peuvent mourir. La nosémose est une maladie factorielle. Elle se manifeste fréquemment, mais une guérison n’est pas rare. Les colonies affaiblies offrent des possibilités de développement à d’autres agents pathogènes (infections mixtes). La nosémose a souvent été diagnostiquée en relation avec des virus, par exemple le Black Queen Cell Virus (BQCV).

Symptômes et diagnostic sur le terrain

  • Abeilles incapables de voler, rampantes et sautillantes, abdomen gonflé.
  • Taches brunes d’excréments sur la planche d’envol, dans la ruche et sur les cadres.
  • Test de l’intestin : couper la tête d’une abeille morte ; tenir l’abdomen entre deux doigts, tirer doucement la pointe de l’abdomen pour extraire le canal intestinal.
  • Dans le cas d’une nosémose, l’intestin moyen est trouble, blanc laiteux et gonflé.
  • Chez les abeilles non atteintes, l’intestin moyen est translucide, brun.
  • Couvain lacunaire.
  • Les colonies se développent au printemps avec lenteur ou elles s’affaiblissent et finissent par périr.

Prévention et lutte

  • Créer des conditions optimales pour un bon développement des colonies, en particulier au printemps : emplacement favorable, bonne miellée, abreuvoir propre.
  • Réunir à temps les colonies faibles et saines ou les éliminer en cas de doute.
  • Renouveler régulièrement les cadres. Fondre les vieux rayons ou les rayons contaminés par des excréments. Ne pas utiliser des cadres ou des outils recouverts d’excréments.
  • Sélectionner des abeilles avec une grande vitalité.
  • Tuer les colonies fortement affaiblies. Dans le cas de colonies plus faiblement infestées, créer des conditions optimales pour leur guérison spontanée en favorisant le développement de la colonie. On peut aussi faire des essaims artificiels. Si après 4 semaines, aucun signe de guérison spontanée n’est apparu, détruire la colonie. Aucun produit thérapeutique contre noséma n’est enregistré.

Que peut faire l’apiculteur-trice ?

Il est conseillé de renforcer les défenses naturelles des abeilles contre les maladies en appliquant les principes de la bonne pratique apicole. Les colonies sont en bonne santé lorsqu’elles se développent bien (abeilles adultes et couvain), ont un bon comportement hygiénique et font de bonnes récoltes. Dans la pratique, on parle de colonies fortes ou vitales (cf. image de couverture). Une bonne vitalité des colonies dépend de nombreux facteurs. L’apiculteur-trice dispose principalement des facteurs d’influence suivants :

  • Emplacement avec de bonnes conditions de miellée (un flux de nourriture continu) et un climat local adapté.
  • Formation régulière de jeunes colonies et remplacement des colonies faibles.
  • Sélection de reines avec des caractéristiques de vitalité suffisantes (développement de la colonie, instinct de nettoyage)
  • Renouvellement régulier des cadres
  • Lutte contre l’acarien Varroa conforme aux prescriptions- Hygiène dans le rucher
  • Prudence lors de la prise en charge d’abeilles provenant d’autres emplacements (maladies !)
  • Renoncer à toute importation d’abeilles provenant de régions hors d’Europe.

 

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