Les différents types de ruches
La première difficulté pour l’apiculteur débutant, c'est le choix d'une ruche. Les systèmes sont nombreux et tous ont leurs avantages et leurs inconvénients, leurs admirateurs et leurs adversaires. Il est important de bien choisir les ruches pour que la colonie se développe bien, pour que la production soit conséquente, pour que l’hivernage se passe bien et pour que l’apiculture soit un plaisir. De la Dadant, la Langstroth, la Voirnot, l’Alsacienne, la WBC, la Warré, la Layens, la Simplex, la Zander, la National ... et de toutes les autres : laquelle est la meilleure ruche ? Comment prendre une décision quand on est apiculteur débutant et que tous les avis des « anciens apiculteurs » divergent ?
La littérature apicole elle aussi est remplie d’articles qui vantent les qualités et avantages de tel ou tel modèle de ruche. Il ne faut pas se laisser influencer par un seul apiculteur, par un seul article de presse ou par une mode... Renseignez-vous auprès de plusieurs apiculteurs, voyez comment ils conduisent leurs ruches, voyez comment ils travaillent, par exemple lors de la visite de printemps ou lors de la récolte, pesez le pour et le contre de chaque type et essayez de les rapporter à votre environnement, à vos possibilités, à vos finances, à la production que vous espérez…
L'amour-propre empêche souvent l'apiculteur d'avouer qu'il s'est trompé dans le choix de sa ruche. Il dira qu'elle donne des résultats merveilleux et à force de le répéter, peut-être finira-t-il par s'en convaincre. Et sans penser qu'il vous trompe, il vous vantera des récoltes étonnantes. De fait, vous serez trompé.
Ne faites pas l’erreur d’essayer plusieurs types de ruches, tous les débutants ayant fait cette expérience l’ont amèrement regretté lorsqu’il a fallu ajouter un cadre de couvain à une ruche faible, ou lorsqu’il a voulu centrifuger deux différents types de cadres… Pour expérimenter différents systèmes de ruches, il faudrait les étudier dans le même rucher, avec une même conduite, avec un minimum d’une demi-douzaine de ruches par système, et cela, pendant plusieurs d'années. Autrement dit, il est nécessaire que ces ruches soient dans une situation identique et qu'elles puissent donner une véritable moyenne.
Certains apiculteurs prétendent que si vous êtes installé dans une région aux hivers rigoureux, il faut utiliser un modèle de ruche volumineuse pour que la colonie ait assez de réserves. D’autres prétendent tout le contraire. Ils disent que les colonies d’abeilles hivernent mieux dans un petit volume lorsque les hivers sont longs et rigoureux. Les avis divergent… pourtant ils ont tous raison ! Effectivement si vous avez des colonies très peuplées, des ruches à grand volume sont plutôt mieux adaptées parce qu’elles contiennent plus de réserves. Mais c’est faux s’il s’agit de petites et moyennes colonies, car un grand volume ne leur convient pas pour hiverner même sur beaucoup de réserves. Les ruches à petits volumes ont l’avantage de pouvoir hiverner confortablement les grosses comme les petites colonies. Mais les colonies très peuplées ou une race d’abeille qui consomme beaucoup doivent être surveillées à la sortie de l’hiver, car elles risquent d’être un peu justes concernant les provisions.
Il est évident que le type de ruche se choisit aussi en fonction de votre région, car il faut tenir compte du climat et préférer le modèle le plus utilisé dans la région. Vous profiterez ainsi du recul de vos collègues qui ont pu observer le comportement de leurs abeilles au cours des différentes saisons. De plus, si vous souhaitez échanger du matériel ou des nucleï avec vos amis, vous avez plus de chance d’avoir des cadres standard ! Les abeilles ont une capacité d’adaptation telle que le type de ruche leur importe assez peu, mais une standardisation du matériel dans le rucher facilitera le travail de l’apiculteur.
► voir aussi: Installer son rucher