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Mois par mois 10 : Octobre

Octobre, le mois de la mise en hivernage

L’automne est la période de préparation active de la mise en hivernage, tant de la part de l’abeille que de l’apiculteur, soucieux du bien-être de ses colonies.

Un premier traitement a été effectué après la récolte, hors présence des hausses, à l’acide formique ou avec des bandelettes. Un deuxième traitement a été administré au début septembre. Les chutes de varroas ont été comptées et ne dépassent pas 1 par jour. Le but est d’hiverner les colonies avec moins de 50 varroas par ruche.

 

Important : la qualité de la ruchée du moment conditionne la saison prochaine tant au plan sanitaire que productif. Il est donc logique que l’apiculteur veille :

  • aux réserves de nourriture. Le miel stocké dans le corps n’a pas été extrait et le nourrissement entre la récolte des hausses et la fin septembre aura apporté environ 15 kg de sirop 75%. Les réserves devraient tourner autour de 15-20 kg pour une colonie sur 12 cadres, soit un poids total de 40 kg/ruche. Une grappe se formera dès l’arrivée du froid pour réchauffer le couvain et la reine. Paradoxe : plus la colonie est importante ou plus la grappe est volumineuse, moins les abeilles consomment de nourriture pour maintenir le centre de la sphère à bonne température. Une colonie qui disposerait de très peu de nourriture ou dont la population est très faible a peu de chance de survivre à l’hiver. Il est trop tard pour nourrir et pour réunir. La ruche à problème sera déplacée de quelques mètres, par une journée ensoleillée ; après enfumage généreux pour que les abeilles se gorgent de miel, les cadres seront secoués. Les abeilles seront acceptées par les ruches voisines ; la reine, clouée au sol, est condamnée...
  • à la protection contre le froid et l’humidité. Les couvre-cadres sont recouverts d’une isolation et en l’absence de fond varroa, la ruche sera un peu inclinée vers l’avant pour favoriser l’écoulement de l’eau de condensation. L’apiculteur aura pris soin de réduire le nombre de cadres pour insérer 1-2 partition et favoriser ainsi l’aération de la colonie.
  • à la protection des entrées. Les grilles d’entrée seront réduites pour éviter le pillage et l’introduction des guêpes et autres souris.

Changer les reines

On aurait pu le faire dès le mois d’août, mais plus tard on réalise cette opération moins les abeilles auront le temps de faire un remérage. L’acceptation d’une nouvelle reine n’est jamais acquise. Surtout si les lignées sont génétiquement éloignées entre celle de la nouvelle reine et celle de l’ancienne. Si l’acceptation est acquise, alors l’hiver sera propice à une bonne homogénéisation de la colonie et la ponte de la nouvelle reine remplacera peu à peu la population par un groupe de sa descendance. C’est une opération délicate jamais réussie dans 100 % des cas. 

Au départ il faut absolument trouver et supprimer la reine de la ruche à renouveler. Dans l’heure qui suit, introduire la reine. Le plus fiable est de disposer d’une cage d’introduction qui utilise un cadre complet. L’idée est de faire vivre cette reine sur un cadre de couvain naissant, les jeunes abeilles nourriront cette reine, la lècheront, échangeront des phéromones. Cet ensemble est mis dans la ruche et occupe l’espace de 3 cadres et suppose qu’il n’y ait pas de crampillons dans le bas du corps ! Les abeilles de la colonie échangent à travers le fin grillage de la nourriture, des phéromones… l’acceptation se fait. Au bout de 48h on retire cette cage. Moins compliqué à mettre en œuvre, l’utilisation sur le même principe de la cage d’introduction Nicot qui crée un espace de 11 mm de hauteur et de surface de 148x130 mm. Ce grillage plastique permet des échanges entre les abeilles de la colonie et la reine. Posée sur une surface de couvain naissant la reine s’y promène sans abeilles autour jusqu’au moment où naissent des abeilles. Cette nouvelle cour la nourrit et la protègera lors de sa libération dans les 48h à venir environ. Une reine introduite deux heures, au plus, après avoir quitté sa ruche d’origine est pratiquement toujours acceptée.

Resserrer les colonies

L’apiculture est un exercice de modulation constante du volume des ruches pour l’adapter à celui de la colonie. L’important est que les abeilles soient toujours dans un espace resserré et chaud. Sortir les cadres vides ou trop peu pleins de miel, placer des partitions isolantes de chaque côté des derniers cadres de miel. Ces partitions isolantes seront de préférence recouverte d’un isolant aluminé pour réfléchir les rayons infra rouges produits par la grappe, cela accélère en janvier la reprise et donc la surface de la ponte de la reine.

 

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Autor
C. Pfefferlé et Jean Riondet
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