Mois par mois 07 : Juillet
« À la saint Arsène, mets au sec tes graines. »
Juillet est le mois de la dernière récolte et du traitement chimique antivarroa d’été. C’est un mois souvent très chaud, où l’eau manque cruellement et les floraisons se raréfient. Les abeilles ont soif et sont amenées également à entamer leurs réserves. Pour l’apiculteur, l’activité demeure très dense, elle déterminera également en partie la suite de la saison.
1. La météo du mois
En juillet, il fait beau et chaud, avec de forts pics de chaleur (souvent supérieurs à 30 °C, notamment en plaine) et généralement très peu de précipitations. Suivant les endroits, la sècheresse est donc à redouter. Les plantes sont assoiffées, le nectar se réduit, la faim conduit les populations d'abeilles à consommer leurs réserves. Certaines années, les pluies abondantes sur les tournesols les rendent nectarifères.
2. Les floraisons
À l'exception des régions de tournesol, les grandes floraisons se font plus rares en juillet. Nous entrons dans la période de la maturation des fruits, qui s'étalera jusqu'à l'automne. Les abeilles découvrent de nouvelles fleurs qui les nourrissent, mais dont le nectar est insuffisant pour créer les réserves d'hiver. S'il n’a pas fleuri en juin, le tilleul donne peu et durant une très courte période (moins d'une semaine), certaines espèces n'étant pas nectarifères. Le miel de tilleul des forets possède un gout particulièrement prononcé. Le tournesol fut une révélation lors de sa généralisation dans les cultures industrielles. Très nectarifère, donnant plusieurs centaines de kilos de miel à l'hectare, ce fut pendant longtemps l'une des sources les plus importantes de miel. II n'est plus actuellement à l'origine d'autant de production. Répandues en Europe et en Asie Mineure sur les terrains acides, ensoleilles et bien draines, la bruyère callune et la bruyère Erica sont des plantes caractéristiques des landes, tourbières et pinèdes. Les apiculteurs redoutent aujourd'hui les tournesols traités avec des insecticides systémiques. Outre leur nectar, leur pollen contiendrait des traces de ces pesticides. Les couvains en souffrent et, par voie de conséquence, ils engendrent un affaiblissement constant des colonies.
Les champs de lavandin sont particulièrement recherchés par les apiculteurs. Les récoltes sur lavandins ne sont jamais exceptionnelles, une hausse à peine en moyenne, mais ce miel est très apprécié. La phacélie modifie la structure des sols en absorbant les nitrates. Elle est très nectarifère à condition de bénéficier d'une forte humidité atmosphérique.
On retiendra également en juillet l'amorpha ou faux indigo, la chicorée à café pour son nectar jusqu'en septembre, le mélilot blanc de couleur jaune, la bardane, la brunelle commune, la centaurée jacée jusqu'en septembre, pour leurs nectars, les roses trémières, les rudbeckias, les saladelles, les soleils, l'échinops à tête ronde, l’épilobe, l'éplaire annuelle jusqu'en octobre.
3. La vie de la colonie
La disette fait son apparition en de multiples endroits. Elle conduit nombre de colonies à chasser les bourdons hors des ruches. Incapables de se nourrir seuls, ils meurent de faim. Non agressifs, de pourvus de dard, ils sont totalement soumis au bon vouloir des abeilles.
4. Biologie de l’abeille
La régulation de la température
À cette période de l'année, la température dans la ruche demeure relativement constante, car les abeilles la régulent en permanence. D'autant que le couvain a besoin pour se développer d'une température minimum de 35 °C, pouvant aller jusqu'à 37 °C mais pas au-delà, les nymphes en mourraient.
Pour réguler la chaleur, les abeilles disposent de plusieurs techniques :
- Produire de la chaleur. Comme elles ne stockent pas de réserves alimentaires dans leur organisme, les abeilles consomment du miel en permanence pour dégager la chaleur qui leur est nécessaire. Elles tétanisent leurs muscles qui, sous l'effet de cette vibration rapide, s'échauffent. Ainsi, au niveau du thorax, la plaque ventrale atteint 40 °C.
- Humidifier la ruche. Quand la chaleur dans la ruche est trop élevée, les abeilles s'éloignent les unes des autres, les butineuses vont chercher de l'eau qu'elles posent au sommet des cadres. Puis elles ventilent, faisant s'évaporer l'eau et chuter la température.
- Faire « la barbe ». Le soir, par grosses chaleurs et lorsque la population est importante, les abeilles s'agglutinent en grappe sous l'entrée de la ruche. On dit qu'elles font « la barbe ». Elles fuient la trop forte chaleur de la ruche et de ce fait participent à réduire sa température en restant dehors.
- Faire la « grappe ». Lorsque le froid arrivera (à l'automne puis en hiver, les abeilles se tiendront chaud en se serrant les unes contre les autres sur des cadres de miel pour former une boule, sorte de « grappe » au sein de laquelle elles consomment du miel en permanence, ce qui leur permet de maintenir une température constante dans la ruche, vitale pour leur survie. Avec malgré tout comme conséquence de ne pratiquement plus pouvoir entretenir le couvain.
5. Hygiène et santé du rucher
La fausse teigne se développe |
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On compte deux sortes de fausses teignes, la grande et la petite, dénommées couramment «teigne» par les apiculteurs. C'est une sorte de mite, un papillon gris qui pond partout, à l'extérieur de la ruche, dans toutes les fentes, mais aussi à l'intérieur, quand il peut y entrer, lorsque les milliers d'œufs pondus éclosent, les larves minuscules tentent de s'introduire par les fentes dans la ruche pour coloniser les rayons ayant contenu du couvain ou du pollen |
On en retrouve dans les déchets des plateaux de sol et sous les épaulements des cadres vers les crémaillères. Ainsi que dans certaines cellules, ce qui perturbe le développement des larves, empêchant leur operculation. Pour se développer, la teigne a besoin de protéines, qu'elle trouve dans le pollen et dans les déchets laissés par les larves. Elle creuse des galeries dans les rayons et se protège en enduisant son tunnel d'une soie. Les rayons sont peu à peu détruits. En principe, les abeilles pourchassent spontanément les teignes et une ruche en bonne santé n'est pas inquiétée. En revanche, les ruches faibles sont détruites par ce parasite.
La chaleur ambiante permet à la larve de se développer dans tous les rayons à l'abri des abeilles et des courants d'air. Filaments blanchâtres et petits points noirs (ce sont leurs déjections) signalent leur présence.
Le premier traitement contre le varroa
Le premier traitement anti varroa a lieu une fois la récolte faite. II a pour objet de stopper le développement de cet acarien de manière à éviter qu'une infestation massive ne fasse brutalement disparaître la colonie. Mais le traitement le plus efficace est préconisé à l'automne.
Traiter contre le varroa
Vers la fin août au plus tard début septembre, le deuxième traîtement d'été s'impose. Il y'à plusieurs méthode pour le traitement avec de l'acide formique:
- Traitement par dégouttement
- Diffuseur Apidea
- Diffuseur Liebig
- Diffuseur Nassenheider
- Traîtement MAQS
6. Les travaux au rucher
La récolte
Elle se fait lorsque les hausses sont pleines et les cadres operculés au moins aux trois quarts. Pour l'amateur, c'est une fête que l'on partage avec les proches. II est donc important de se préserver des piqûres qui laisseraient un mauvais souvenir. La technique de récolte va privilégier une méthode qui vise à exclure au maximum les abeilles de la hausse, et à éviter de rendre furieux le rucher. En effet, ce qui est considéré par l'apiculteur comme une « récolte » est, à l'inverse, vécu par les abeilles comme une perte. Leur butin disparaît et elles vont le défendre chèrement.
Conseil : Vous ferez la récolte par une belle journée chaude, avec une pression atmosphérique élevée, la dernière floraison n'étant pas totalement achevée. Ainsi, un maximum de butineuses étant dans la nature, la colonie sera moins agressive.
La miellerie et le matériel
Avant de rapporter les hausses du rucher, il faut préparer le lieu de l'extraction. Privilégier une pièce propre, bien éclairée et fermée, sous peine d'être envahi par les abeilles. Le sol sera lessivable à l'eau et couvert de journaux ou de cartons. L'extracteur peut être loué. Cependant, dès que l'on envisage d'exploiter un rucher de plus de dix ruches, l'achat d'un extracteur motorise est un confort certain, sauf si le nombre des amis permet de faire tourner la manivelle sans fatiguer l’apiculteur ! Par sécurité, les extracteurs manuels seront dotés d'une manivelle débrayable.
Pour désoperculer les rayons, le couteau spécial dentelé et à bout recourbé est la formule la plus efficace. Un bac est également nécessaire pour fixer le cadre à désoperculer, recueillir la cire des opercules (appelées « brèches d'opercules »), et pour poser les cadres avant de les mettre dans l'extracteur. Une bonne solution : le double bac pour la fabrication des fruits confits. Peu onéreux, il comporte un bac pouvant contenir 25 kg de miel, équipe d'un robinet pour recueillir le miel, et un second bac troué qui s’emboite dessus pour recueillir la cire et le miel emporté par la découpe des opercules. Ce double bac doit être équipé d'une traverse flanquée en son milieu d'un gros clou ou d'une vis pour y stabiliser le cadre à désoperculer.
Une fois extrait, le miel sera versé dans un maturateur, tonneau alimentaire équipé d'un robinet de fond pour tirer le miel après l'avoir fait décanter. II est à placer dans un endroit où il pourra rester une semaine ou plus, et où la mise en pot sera facile. Au sommet du maturateur, on fixe avec une sangle à bagage une étamine de Nylon, qui assure une bonne filtration du miel, en récupérant une grande partie des déchets de cire. La surface de ce filtre doit être importante, sous peine de devoir le rincer fréquemment pour le déboucher.
La maturation dure ensuite une semaine au minimum, sauf pour les miels de colza qui seront mis en pot au bout de trois jours. Cette décantation donne un miel très pur, les déchets (de cire et de bois) ainsi que les bulles d'air remontant à la surface en une fine couche mousseuse. Celle-ci sera écumée au maximum de manière à augmenter la quantité de miel pur.
Pour éviter les dégâts dus à la teigne et autres prédateurs trois solutions sont possibles :
1. La première consiste à rendre étanches les hausses empilées les unes sur les autres grâce à deux plaques planes (agglomère, contreplaqué, placoplâtre...) posées sous et sur la pile en prévoyant une hausse vide au sommet de cette «tour» dans laquelle vous faites brûler un morceau de mèche soufrée dans une boîte de conserve. L'oxyde de soufre désinfecte les rayons et détruit les teignes.
2. La deuxième solution revient à poser les hausses empilées sur un support dans un lieu aéré, pour créer un courant d'air qui dérange les teignes.
3. La dernière solution consiste à pulvériser sur chaque face des cadres une solution contenant une bactérie, bacillus thuringiensis, qui détruit l'intestin des larves de teignes. Une application par an suffit. Ces produits
Au rucher
Pour déranger le moins possible les abeilles et éviter leur agressivité, vous pouvez procéder en deux temps :
Jour J -1 : la pose d'un chasse-abeilles. Tous les modèles du commerce sont efficaces. Le principe est de mettre entre la ruche et la hausse un plateau largement ouvert côte hausse, et très réduit côte ruche par le chasse-abeilles. C'est un système de chicane ou d'entonnoir à plat qui facilite le trajet des abeilles de la hausse vers la ruche et rend difficile le retour.
Pour que les abeilles circulent facilement, le plateau doit être bordé sur les deux faces d'un tasseau d’environ 15 mm d'épaisseur. Passant constamment entre le corps et la hausse, les abeilles sont bloquées à la remontée et la hausse se vide alors très rapidement. Attention, le système est efficace 24 heures tout au plus, les abeilles trouvant ensuite la voie du retour.
Comment procéder ? Enfumer rapidement la ruche pour éviter que les cadres ne soient imprègnés par l'odeur de fumée. Enlever ensuite la hausse et placer le plateau. À deux, c'est rapide, seul il faut entrebâiller la hausse d'un côté, glisser le chasse-abeilles le plus loin possible puis basculer la hausse sur le plateau et finir la mise en place de l'ensemble. Bien veiller à ne pas laisser la moindre ouverture, ce serait le pillage assuré.
Jour J : la levée des hausses. En principe il y a peu d’abeilles dans les hausses, surtout si les rayons sont bien operculés. Poser la hausse sur la ruche. Les bourdons seront rapidement évacués ; avec un peu de fumée et quelques coups de balayette, vous enlèverez les dernières abeilles. Si l'opération vous semble un peu longue, vous pouvez retirer chacun des cadres, les brosser puis les placer dans une hausse vide. Posez ensuite la hausse sur un toit retourné et installez dessus une toile lestée pour éviter que les abeilles ne reviennent rapidement envahir les rayons. Les chasse-abeilles seront enlevés plus tard, une fois l'extraction faite. Désoperculer chaque cadre, c'est facile lorsque le rayon déborde largement le cadre en bois, mais plus délicat lorsque la construction est en creux par rapport au cadre. Vous utiliserez dans ce cas la partie courbe du couteau. Placez les cadres dans l'extracteur et faites-les tourner, lentement mais longtemps. Vous éviterez ainsi la casse des rayons. Conseil : Pour la plupart des miels, l'extracteur radiaire est le plus efficace, il contient un grand nombre de cadres. Pour les miels visqueux, l'extracteur tangentiel parait mieux adapté. Le modelé à cages réversibles est très confortable, il évite de retourner à la main les cadres pour en extraire chacune des faces.
Le léchage des hausses
Les hausses, poisseuses de miel, devront être « léchées » par les abeilles avant d'être rangées. Soit vous les remettez par deux ou trois sur les ruches pendant 24 heures, dans ce cas les abeilles les nettoient spontanément. Soit vous les mettez à lécher à l'air libre, éloignées de 100 mètres au moins du rucher (mais aussi des habitations), posées en quinconce les unes sur les autres. Les abeilles viendront en masse nettoyer le miel, ce sera un brouhaha incroyable tout autour (attention à la transmissions de maladies). Une fois léchées, rangez les hausses dans un local à l'abri du soleil, sec ou très aéré.
Préparer les réserves de miel pour l'hiver
C'est dès juillet que se prépare l'hivernage : il doit se faire sur des colonies fortes, en bonne santé, dotées d'abondantes réserves. Or, la récolte vient justement de retirer aux colonies une bonne partie de leur stock de miel, et rares sont les années où corps et hausses sont bourrés de miel en même temps. II faut par conséquent réduire ce handicap en nourrissant les colonies.
Nourrir la colonie
Réalisée en principe mi-juillet, la récolte doit s'accompagner d'un nourrissement massif de la colonie, pouvant aller jusqu'à lui donner 20 litres de sirop concentré. Ce nourrissement va temporairement bloquer la ponte de la reine, mais rapidement les abeilles transforment ce sirop en miel et libèrent la place pour la ponte de la reine. La colonie bien nourrie par cet apport conséquent de sucre, la reine reprend une ponte élevée. La colonie peut alors se développer au moment où les floraisons environnantes n'entretiennent plus correctement la dynamique des populations d’abeilles.
Suite à cette opération, la ruche devrait atteindre en pesée arrière 18 à 25 kg. Les provisions d'hiver sont alors assurées.
Le sirop de nourrissement pour constituer les réserves est compose d'un mélange de 2 kg de sucre pour 1 litre d'eau. Les préparations du commerce faites à partir d'amidon inverti de blé sont encore plus concentrées. Inodores, ces isomères seront parfumés avec un peu de miel pour attirer les abeilles. Pour limiter le risque de nosémose, il est possible d'ajouter une décoction à saturation de propolis dans de l'alcool à70°dans la proportion de 2 cm3 par litre de sirop. Pour garantir la qualité des abeilles d'hivernage, il est conseillé d'acheter de préférence des sirops complémentés en protéines. II faut diluer les sirops trop concentrés pouvant engluer des abeilles, que l'on retrouve ensuite mortes dans les couvre-cadres nourrisseurs.
Traiter contre le varroa |
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Juillet est le mois du premier traitement chimique contre le varroa. Ce sera au thymol ou à l’acide formique, soit avec des produits officiels admis. Le traitement au thymol dure un mois, celui à l’acide formique deux semaines. Ces traitements sont efficaces par temps chaud entre 20 °C et 30 °C. Au-delà de 30 °C, il faut les suspendre, les vapeurs trop abondantes étant nocives. En dessous de 20 °C, le produit ne s'évapore pas assez et le traitement est inefficace. À noter que pendant le traitement à l’acide formique aucun nourrissement est fait. Après la récolte on nourrit rapidement (2 jours, 3 – 5 litres de sirop) et on commence ensuite le traitement contre le varroa. voir article ► Lutte contre le varroa |
Et aussi…
Les cadres de hausse bien conservés et n'ayant pas contenu de couvain sont utilisables pendant dix ans. Les cadres de corps sont à remplacer si possible tous les trois ans. La cire des opercules est réputée pure, elle peut être recyclée pour faire de la cire gaufrée. La cire des cadres de corps contient des produits chimiques issus des traitements anti varroa qui interdisent de la recycler.
7. La bonne pratique du mois
Lors de la levée des hausses, veilliez tout particulièrement à :
- enfumer très peu pour éviter l'odeur dans le miel
- ne pas utiliser de résineux ni de cartons dans l'enfumoir dont les colles introduiraient des produits chimiques dans le miel
- ne pas utiliser de répulsifs autres qu'alimentaires, l'essence de mirbane ou nitrobenzène est à proscrire, certains pays l'ont interdit
- ne pas extraire les cadres contenant du couvain pour éviter de contaminer le miel par des maladies du couvain
- ne pas pulvériser d'eau pour chasser ou calmer les abeilles, elle se mélangerait au miel
- ne pas poser les hausses au sol, mais sur des supports propres, et les transporter couvertes pour éviter le pillage et les poussières
8. La technique du mois
Pour fabriquer des plaquettes de thymol il vous faut : du thymol en cristaux, de l’alcool ménager ( à ne pas confondre avec l’alcool à brûler), des blocs de vermiculite de 10 x 10 x 1 cm environ (comme ceux qu’utilisent les fleuristes), une seringue de gavage.
1. Dans un récipient en verre ou en métal, mélanger thymol et alcool dans la proportion de 1kg de thymol pour 1 litre d’alcool ménager. Le volume correspond à 60 plaquettes. | ||
2. Découper des plaquettes de vermiculite sur 1 cm d’épaisseur. Les placer dans un toit de ruche en tôle. | ||
3 Verser avec la seringue sur chacun des plaquettes 30 cm3 de thymol dissous. Laisser l’alcool s’évaporer à l’écart du soleil durant quelques heures dans un récipient étanche. En prévoir deux par ruche. |
Autres articles: ► Lutte contre le varroa |
Source: Jean Riondet, 2010: L'apiculture mois par mois, Ulmer