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Essaim et pseudo scorpions

Ellingsenius fulleri est l’espèce des pseudo scorpions de la famille des Cheliferidae la plus fréquemment rencontrée en Afrique du sud. Cet arthropode est considéré comme un prédateur de petits acariens et de larves de teigne rencontrés dans les débris au fond des ruches. Ils s'accrochent souvent aux pattes des abeilles et semblent ainsi se propager à d'autres colonies.

Lors de l’essaimage, des milliers d'abeilles sortent de leur ruche et se rassemblent à une courte distance en une grappe, souvent suspendue à une branche ou toute autre structure. En septembre 2017, deux chercheurs ont observé un essaim fixé sous une table en béton, entouré d’abeilles éclaireuses en mouvement qui cherchaient un nouveau site à coloniser. Au retour de leur vol d’exploration, elles apportaient des informations quant à l’emplacement prévu pour accueillir définitivement l’essaim. Au bout de trois jours d’observation et la danse de éclaireuses semblant s’atténuer progressivement, ils ont eu la surprise de remarquer qu’ils n’étaient pas seuls à attendre.

  Au bord de la première couche d'abeilles en contact direct avec la table, ils ont repéré un certain nombre de pseudo scorpions qui émergeaient. Ils semblaient agités et affamés lorsqu’ils s'éloignaient de la grappe d’abeilles, utilisant leurs pinces recouvertes de poils fins et relativement longs pour détecter des aliments dans les fissures et les rugosités de la surface inférieure de la table.

 

Les arthropodes ne s’éloignaient par trop loin car certaines abeilles encourageaient leur retour près d’elles. On notait une communication très nette entre ces deux espèces qui se touchaient sans cesse : les pseudo scorpions utilisant leurs pinces dans un mouvement ondulant ou s'agrippant aux abeilles ; celles-ci utilisant leurs antennes et leurs pattes pour palper et ramener les pseudo scorpions vers la grappe.  

Ce manège laisse à penser que la présence des pseudo scorpions jouait un rôle important pour les abeilles. Alors que l’activité et la communication entre elles augmentait de plus en plus avant le vol de l’essaim vers sa destination définitive, les abeilles surveillaient de près leurs compagnons de voyage. Quand la colonie s’est finalement envolée pour son nouveau site de nidification, étonnement aucun pseudo scorpion n’est resté sur place.

Ces observations semblent démontrer une interdépendance extraordinaire entre les abeilles et les pseudo scorpions et laissent penser qu’un essaim a un besoin quasi vital d’emporter avec lui une partie des pseudo scorpions présents dans la ruche.

 

Lire l'article original en anglais

 

   

 

Autor:Karin Sternberg & Jenny Cullinan
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